Train-train pour le bimestriel, un ton en dessous de sa
livraison précédente
qui avait alimenté la chronique grenobloise et joué un rôle
salutaire de révélateur.
Sur ce coup, les journalistes du bimestriel sous titré
« Amour, Glaires & Beauté » auraient bien aimé cracher plus haut
que leur bassinet et ne pas se retrouver en compagnie des supportrices de
Carignon ; alors ils insistent sur leurs fondamentaux : mépris du « Daubé », des policiers et critique des
start-up, des communicants, des technologies nouvelles.
Dans le répertoire de la rubrique malencontreusement nommée
« Métiers de merde » ne figure pas « pigiste au Postillon »
bien que l’accueil des élus et de la population à Roybon ait semble-t-il porté
peu de fruits. Par contre : « livreur à vélo », ou « réceptionniste
en hôtellerie » alimentent une chronique qui fut parfois, plus riche. A
laquelle aurait pu s’adjoindre, « salariée au 115 », le numéro
d’urgence pour les personnes en difficulté.
J’ai appris que le patron du FCG habite à Los Angeles, et
suit le club par visioconférence, les valeurs du rugby bien rangées à côté de
la vitrine aux trophées dont la clef est égarée.
Sur le plan politique, un argumentaire est fourni pour
contrer les justificatifs des fermetures de bibliothèques, avec en contrepoint
un extrait d’un communiqué de Piolle à propos de Trump qui m’a bien plu car il
sortait des jérémiades convenues :
« Il est urgent
d’entendre les témoignages des habitants de nos villages, de nos petites villes
abandonnées par leurs industries et les courants porteurs. […] À l’heure où,
partout sur le territoire, les grandes villes s’organisent en un vaste club de
métropoles connectées les unes aux autres, il faut éviter que celles-ci ne
deviennent des nouvelles citadelles. » […]
« Les dernières
élections régionales en France, le Brexit, Le Pen ou Trump sont devenus les
instruments d’une revanche du territoire contre le club. La revanche du
sédentaire, moqué et confiné dans l’angle mort du débat public, contre le
nomade intégré aux mouvements de la mondialisation. » Contre … son
camp.
Cependant les pratiques des politiques semblent bien éloignées de ces analyses, contredites
par ce qui se passe à la Métro
avec « Les portes du Vercors » ou l’attitude de Ferrari le président
qui a traîné la feuille de chou devant les tribunaux. Ainsi « le
Postillon » peut poser en défenseur glorieux d’une liberté dont il use pourtant avec prudence et surtout pas pour mettre en doute
ses engagements. Les journalistes anonymes qui y écrivent, se refusent évidemment d’être
dans l’air du temps réac, mais tirent volontiers sur tout ce qui bouge, ce qui innove,
frétillant du bloc-notes vers tous ceux qui s’affolent dès qu’on déplace une
pierre.
Pourtant les recherches concernant l’hydrogène comme vecteur
énergétique sont abordées dans ce numéro avec certes la dose d’ironie habituelle mais un souci
pédagogique louable. Et le portrait du « Rambo
grenoblois » expulsé vers l’Algérie après 14 ans dans les rues de Grenoble
est chaleureux, presque nuancé, sans rien céder sur l’indignation face à l’injustice d’une telle
mesure.
……
Les photos sont meilleures que les dessins, ainsi en voilà
une pour illustrer cet article.
Et pour cette semaine, le dessin concernant la préoccupante
Turquie est extrait de « Valeurs mutualistes » le magazine de la MGEN.