mercredi 29 avril 2020

Lacs italiens 2019 # 12B. Isola bella (suite)

Nous nous en étions arrêtés  dans l’île principale des Boromées au matin
La devise des Borromé « humilitas » figure à différents endroits,  surprenante au milieu de ce déploiement de faste !
Très inattendues, les grottes à l’étage inférieur, en rocaille, constituent pratiquement une résidence d’été où sont entreposées quelques statues ainsi que des parures de chevaux.
Les pierres ou petits galets polychromes gris noirs et blancs sont artistiquement, géométriquement agencés.
Quelques échappées lumineuses donnent sur les jardins.
Nous sommes surpris par la taille gigantesque de ce palais. 
Il comprend une cinquantaine de pièces, nous n’en avons visité qu’une partie car les descendants de la famille jouissent encore de tout le 2ème étage,  privé, qu’ils aiment à fréquenter pendant les vacances d’été.
A l’extérieur, le jardin se termine par une immense architecture ornementée de statues au- dessus de laquelle une terrasse est  accessible par des escaliers.

Celle-ci surplombe le lac et du côté opposé au palais, la construction donne l’impression d’une proue de bateau. 
Une balustrade à l’italienne la parcourt, supportant des vasques en terre cuite avec des plantes vertes qui se découpent sur le bleu du ciel et lac. De monumentales statues mythologiques s’élancent vers le ciel et nous écrasent. Deux d’entre elles brandissent la licorne et le chameau face au « continent ».
Le sens de la visite est bien tracé que ce soit dans le château ou les jardins, nous nous laissons porter sans même nous en rendre compte vers la volière puis les jardins à la française en passant inévitablement par la boutique et le bar.
Nous ne prenons  pas  la sortie 2 nous découvrons ainsi  une serre cachée par des bambous qui protège de curieuses plantes mousseuses et tombantes, des orchidées et des rhododendrons.
Nous ne patientons que 15 minutes à l’embarcadère avant de monter dans le bon bateau.
Nous reprenons ensuite  la voiture pour nous rapprocher de Stresa où nous ne rencontrons aucune difficulté pour nous garer devant le grand hôtel (emplacement blanc).
Ce bâtiment de la belle époque est annoncé par une magnifique bannière. 
Nous pénétrons dans son parc dont l’architecture centrale évoquant les quatre continents sert de décor à une séance de photos d’un jeune couple de mariés asiatiques.   
L’hôtel lui-même est admirable, raffiné avec sa marquise ou ses portes en verre gravé. Nous en mesurons le luxe en pénétrant à l’intérieur,  ambiance ouatée et personnel discret.
L’hôtel Regina ne manque pas d’attrait non plus, doté d’une entrée toujours style belle époque, et de vitraux autour d’une porte surmontée d’une petite coupole colorée.
D’autres hôtels aux noms prestigieux investissent aussi  cette avenue qui longe le lac comme l’Asturia mais certaines belles demeures et leur parc montrent des signes d’abandon.
Nous nous enfonçons dans les ruelles commerçantes et dégustons une glace devant des façades très particulières au niveau peintures qui envahissent jusque sous les balcons (blasons)
Après l’achat de pain, moins cher qu’en France (et moins bon) nous rentrons par la même route qu’hier ; nous apprécions la montée au-dessus de Stresa au point de vue superbe,  et nous  sortons à Meina avec la difficulté de conduire face au soleil rasant mettant en évidence la nécessité d’un lavage du pare-brise.
Nous sommes dans l’obligation de téléphoner à Lucas notre logeur car le portail refuse obstinément d’obéir à la télécommande. Après nous avoir dépannés, notre hôte s’assure que nous n’avons besoin de rien avant son départ ce soir  avec l'avion qu'il pilote pour Tel Aviv, il sera de retour demain à 6 h.
Nous faisons ronronner le poêle pour chasser l’humidité, J.  fait de la confiture de figues et une compote de pommes avec les fruits de la propriété, puis nous mangeons la pasta, point final d’une bonne et riche journée.

1 commentaire:

  1. Une agréable promenade confinée...
    Pour l' "humilitas" j'ai ma petite idée.
    Tu sais que quand les généraux/imperators romains revenaient à la ville pour leurs triomphes (militaires), dans les premiers temps, ils avaient à leur côté un esclave qui ne cessait de leur murmurer à l'oreille qu'ils étaient mortels.
    Très intelligents, ces Romains...

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