Quand on parcourt les numéros déjà publiés avec Renaud,
Choron ou les Charlots… à côté desquels on est passé sans les voir, nous voilà
avec la perspective d’autres heures d’agréable lecture puisque ce trimestriel
peut se lire dans le désordre.
Dans ces 176 pages, « A vous Cognac
Jay ! » : un historique de la télé à travers le portrait fouillé
de PierreTchernia, l’ami de Goscinny et de Mickey, depuis le premier journal
télévisé en passant par une émission de chansonniers : « La boite à
sel » jusqu’aux « Enfants de la télé » avec une avalanches
d’anecdotes savoureuses comme lorsque Francis Blanche créée un scandale en
emboutissant avec son immense voiture
américaine une 4 CV qui le gênait pour se garer ; les deux voitures lui
appartenaient.
Les conditions de recueil de témoignages permettent
d’apporter une dimension émouvante lors d’une rencontre avec Monsieur cinéma
dans une maison de retraite, voire lorsque Jean Loup Dabadie répugne à
s’exprimer dans un journal pour les vieux; il a 79 ans.
De nombreux articles sont écrits avec une verve qui se fait
rare, ainsi celui qui est consacré à un disque de France Gall et Michel Berger
ou lorsque Tito Topin raconte le voyage vers l’Italie de l’équipe de la série
Navarro tournant à l’épopée par la grâce du style. Hommage est rendu aussi à Blondin,
Morand, Chardonne qui pour les éditions « Sun » maintenant disparues,
écrivaient sur des villes ou des pays; les « hussards », anars de
droite, savaient tenir un stylo :
« La Suisse,
c’est le nœud du bois, un de ces nœuds où se brise la scie ; les invasions
l’ont contournée, comme la varlope du menuisier obligée de dévier au milieu du
fil. Le Rhône s’en détourne, le Rhin va chercher d’autres pentes. La Suisse,
c’est l’unité de la matière en sa vie la plus dense, le noyau du fruit dont les
plaines sont la pulpe. »
Ils savent dégoter aussi des lieux rares comme « La
Galcante », galerie-brocante, qui vend des vieux journaux et magazines à
Paris, rue de « L’arbre sec » dont le nom vient du pilori qui était
installé sur une placette voisine. Nous pouvons nous remémorer la carrière
atypique de Valérie Lagrange : quelle était belle ! Par contre je ne
savais pas qui était Serge Riffard qu’il est intéressant de connaître, lui qui
est parti en tournée avec Brassens, a chanté avec Anne Sylvestre et donné la
réplique à bien des têtes d’affiche du cinéma français, et a écrit sous le
patronage de René Fallet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire