Un jeune lyonnais monte à Paris pour des études de cinéma.
Journal d’un mou qui ne participe même pas tellement aux
conversations au cours de soirées fréquentes, voire en cours, passant quelques
instants avec ses charmantes colocataires ou suivant d’autres étudiants aux
personnalités plus affirmées.
Un film de plus qui prétendrait saisir l’air du temps en
évoquant ZAD et migrants tout en citant Pasolini, Novalis, Pascal,
Nerval : bien plus que cela. Le noir et blanc n’est pas chichiteux
mais permet de déplier dans une langue
très contemporaine des préoccupations éternelles. Pas d’omniprésence des
téléphones comme dans la vraie vie, et les clean quais de Seine sont toujours
aussi cinématographiques. Quand le suicide devient un art de vivre, la lanterne magique peut-elle résoudre le mal de vivre par un cadrage?
Tendre, léger et grave, actuel et intemporel, littéraire et
incarné, poétique et naturel.
La mise en œuvre des préceptes cinématographiques discutés
par les jeunes excellents acteurs prénommés Andranic, Gonzague, Corentin,
Sophie… est limpide et traite sur un ton nouveau de la légèreté, de
l’ambition, de l’engagement, de la sincérité, de l’amour …
Et Paris, même pour ma génération de pères qui ont laissé cette planète ravagée à leurs enfants, reste le lieu de toutes les promesses,
celui de l’éternelle jeunesse.
Ne sois pas trop dur avec toi-même, Guy, et tes responsabilités de père qui a laissé la planète ravagée à tes enfants.
RépondreSupprimerPlusieurs générations en amont ont mis la main à la pâte pour faire de même, et... tes enfants vont faire le même oeuvre de saccage, avec de bonnes intentions de faire le contraire, qui plus est. (Soyons tendre avec nous-mêmes... avons-nous eu l'intention d'être des rapaces ? Nos parents aussi ? Na. Tu ne me feras pas croire ça.)
Trop de culpabilité mal placée est péché, paradoxalement.