Les choix en faveur de Macron ont été, me semble-t-il moins
affichés par les citoyens que pour bien d’autres tonitruants. Par ailleurs les
candidats aux législatives de la « République En Marche » sont
tellement nouveaux que pas grand monde ne les connaît, ce qui les sert
d’ailleurs. Mais ce n’est pas le cas du maire de Saint Egrève, pour laquelle je
voterai volontiers dimanche. Alors je l’affiche.
J’avais appartenu à une liste de gauche qui lui était
opposée aux municipales, mais je ne serai pas le seul parmi mes camarades
d’alors, à lui apporter mon soutien.
Je n’aurai d’ailleurs pas le sentiment de renier quelque
conviction ancienne en reconnaissant le travail que son équipe a accompli, qui
a transformé notre ville.
En cohérence avec La Métro, elle a donné une autre dimension
économique, culturelle, à la 6° ville du département, tout en gardant le souci
des équilibres budgétaires.
Concernant les réfugiés qui doivent être hébergé au
« Formule un » du Fontanil malgré l’opposition de certains habitants, elle propose un
travail avec les associations pour que cet accueil soit digne. Bravo.
Elle assume ses choix courageusement. Elle n’a pas bronché
face aux propriétaires de pavillons qui ne voulaient « pas d’immeubles
dans leurs petits quartiers », alors que les reliquats d’une gauche sans
projet, divisée depuis des décennies, s’enfouissaient dans le refus
monomaniaque d’une piscine intercommunale qu’ils continuent à vouloir retarder.
Cette incurie des gauches locales pouvait laisser prévoir
l’écroulement au niveau national, elle aurait pu justifier à elle seule mon
vote indéfectiblement progressiste.
Mais les temps se mettant à la positive attitude, je m’en
voudrais de me cantonner à une réaction « contre ». Je désire
amplifier le renouvellement à l’assemblée afin de passer à de plus conciliants
débats dans les enceintes démocratiques. Les « ainsi font, font, les
frondeurs » pourront poursuivre leur carrière dans quelque émission
satirique.
Il se trouve que François Brottes, l’ancien député PS a
quitté le monde politique, bien que ses qualités furent reconnues au-delà de
son camp, avant que celui-ci n’ait amené les couleurs. Catherine Kamowski a le
profil « En marche » : pragmatique, résolue, sans œillères.
La rupture imprévisible que nous vivons a dopé le débat
politique qui peut éventuellement repartir sur de nouvelles bases. Le contexte
semble favorable à une conflictualité assumée grâce à des électeurs qui ont
envie de cohérence, d’optimisme. Nous pouvons choisir de mettre aux
responsabilités des gens responsables et consensuels, débarrassés de toute
démagogie.
En ces temps, pour demeurer désespérément bienheureux,il vaut mieux sourire grâce au "Canard" :
« Pour défendre
ses intérêts, Trump tuerait terre et mers »
Il ne serait pas décent d’entonner un quelconque péan à notre
Apollon hexagonal (E. Macron), fut-il en tenue de Jupiter ; mais avec des
lunettes sans filtre rose, je préfère voir les bonnes volontés prêtes à faire
avancer un pays que l’on a cru trop longtemps enfermé dans les passions tristes
et qui nous étonne.
« Le pessimisme
de la connaissance n'empêche pas l'optimisme de la volonté. » Gramsci.
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Le dessin de la semaine vient aussi du "Canard":
Pour une fois... aucun commentaire, Guy.
RépondreSupprimerTu connais mes positions, de toute façon.
Mais je dirai délicatement que la référence aux lunettes roses est de trop.
On a les lunettes qu'on peut, n'est-ce pas ?
Et je ne comprends toujours pas pourquoi on voudrait rendre public ce que la République a prévu de garder secret, dans l'intérêt général, et afin de protéger les intéressés.
Pour une fois que la République tolère le secret, d'ailleurs... il vaut mieux s'en saisir.