La conférencière devant les amis du musée rappelle la
naissance de l’école de New York, après la seconde guerre mondiale, avec ses expressionnistes
abstraits faisant pièce à l’école de
Paris des cubistes et autres surréalistes.
http://blog-de-guy.blogspot.fr/2017/03/lecole-de-new-york-pollock-et-laction.html
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La production culturelle du nouveau monde est un relais de
la puissance américaine et propage les valeurs de liberté, d’affirmation de
soi, d’expérimentations.
En ouvrant sa galerie « Art of this Century », Peggy Guggenheim
pouvait porter à une oreille une boucle de Tanguy
et à l’autre une de Calder.
La galeriste est une actrice majeure d’un mouvement qui se professionnalise, organisant son propre discours critique.
La galeriste est une actrice majeure d’un mouvement qui se professionnalise, organisant son propre discours critique.
« Nous nous
libérons des obstacles que sont la mémoire, la nostalgie , la légende , le
mythe, qui ont été les dispositifs de la peinture européenne
occidentale. »
Barnett Newman se distinguant de la gestuelle de l’« action painting », la « Colorfield painting », « peinture en champs de couleur », se consacre à la couleur pour la couleur. La scène artistique se positionne autour de Pollock et sa subjectivité, sa rapidité, son engagement physique, un « existentialiste »,
Barnett Newman se distinguant de la gestuelle de l’« action painting », la « Colorfield painting », « peinture en champs de couleur », se consacre à la couleur pour la couleur. La scène artistique se positionne autour de Pollock et sa subjectivité, sa rapidité, son engagement physique, un « existentialiste »,
visé par Rothko
et Gottlieb, dans le New York Times :
«… on dit que ce que l’on peint n’importe pas, pourvu que cela soit bien peint. Ceci est l’essence de l’académisme.
«… on dit que ce que l’on peint n’importe pas, pourvu que cela soit bien peint. Ceci est l’essence de l’académisme.
Nous sommes partisans
d’une expression simple de la pensée complexe.
Nous sommes pour les
formes plates parce qu’elles détruisent l’illusion et révèlent la vérité.
Nous affirmons que le sujet est crucial et que le seul contenu juste est celui qui est tragique et intemporel. C’est pourquoi nous déclarons une parenté spirituelle avec l’art archaïque. »
Nous affirmons que le sujet est crucial et que le seul contenu juste est celui qui est tragique et intemporel. C’est pourquoi nous déclarons une parenté spirituelle avec l’art archaïque. »
Sans référence aux images contingentes, la couleur occupe
tout le tableau à l’exclusion d’autres signes plastiques.
Cette abstraction suggère le sublime, l’infini, une
recherche de la transcendance.
Clyfford Still (1904-1980) ne donne
pas de titre à ses œuvres aux harmonies sourdes, traversées d’éclairs colorés où
les couleurs entrent en tension :
« Cela ne
m'intéresse pas d'illustrer mon époque. L'époque d'un homme le limite, cela ne
le libère pas vraiment. Notre époque est celle de la science, du mécanisme, de
la puissance et de la mort. Je ne vois aucune vertu à ajouter à cette arrogance
de mastodonte le compliment d'un hommage graphique ».
Mark Rothko (1903-1970), puisera dans sa
culture d’origine juive et russe, sa force et son exigence.
Il admire Matisse
dont « L’atelier
rouge » voit la couleur qui ne se rattache à aucune signalétique,
dévorer tous les repères de la perspective.
Si ses tableaux sont difficiles à comprendre, à interpréter,
leurs formats gigantesques, leurs lumières, peuvent nous entraîner vers des
vertiges physiques, métaphysiques. La
puissance expressive de la couleur vient à la rencontre du spectateur, libérée
de l’attirail des formes. Sous la superposition des glacis, la brume peut se lever à
la recherche d’une autre couleur.
« Le silence est
tellement juste ».
Barnett Newman( 1905-1970) « Qui a
peur du rouge, du jaune et du bleu ?»
Ses « zips » qui à la fois divisent ses toiles et l’unifient révèlent la puissance de la couleur.
Ses « zips » qui à la fois divisent ses toiles et l’unifient révèlent la puissance de la couleur.
« Pouvoir traduire
l’expression primordiale de l’homme, le cri de terreur et de colère devant sa
condition tragique. Son éveil à la conscience et sa propre impuissance face au
vide. »
« 14 Stations de la
Croix » ou «Père, pourquoi m'as-tu abandonné» a pris six ans pour
être réalisé.
« On dit que j'ai mené la peinture abstraite vers ses limites, alors
qu'il est évident pour moi que je n'ai fait qu'un nouveau commencement ».
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