vendredi 11 décembre 2009
L’homme est un grand faisan sur terre
« Il bâille. Son haleine sent l’alcool. Dans le village, les coqs chantent. Ils ont encore la nuit dans le gosier » Oui, il y a quelques images réussies dans ce livre d’Herta Müller prix Nobel de désespoir. Le rythme de ses phrases courtes sujet/verbe/complément lassant, ajoute de l’agacement à la neurasthénie de ce roman heureusement de 124 pages. Pas d’autre issue pour le meunier à la farine humide que d’essayer de fuir ce pays de feuilles mortes ( la Roumanie) où les chouettes souhaitent la mort, et les pommiers dévorent leurs pommes. Pour sortir de ce fantastique poisseux, se précipiter sur « Rire et chansons » quitte à tomber sur du mauvais goût mais au moins vous saurez pourquoi ils n’ont pas obtenu le Nobel de littérature.
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