dimanche 20 décembre 2009
La nuit de l’iguane
Tennessee Williams a secoué le puritanisme de la société américaine dans les années soixante. Mais dire, dans les termes d’aujourd’hui, que lors de cette nuit où l’iguane seul s’en sort bien, qu’un prêtre pédophile ne respecte pas le cahier des charges de l’agence de voyage qui l’a embauché et tient en otages le groupe de touristes, cela ne constitue pas une base favorable pour créer de l’empathie. Et même si c’est Tcheky Karyo à qui Lavaudant a confié le rôle, cette tragédie ne nous touche pas intimement. A cette occasion, je viens de lire que la tragédie suit son cours fatal alors que dans la comédie les personnages connaissent des accidents. Certes nous sommes contents de voir revenir Jo Lavaudant dans la région avec ses décors : cette fois des agaves géantes resteront dans nos mémoires mais ce climat tropical est trop sec, les acteurs manquent de sueur sous les bras, les confidences ne s’accommodent pas forcément d’un grand plateau. Nous sommes plus appelés à la réflexion existentielle qu’à partager les affres de destins qui se cherchent avec cet homme qui aime être perdu, une femme qui assure, une qui s’est épuisée, une autre qui est une esquisse traversant le plateau en courant… mais dans ce dernier cas c’est du Galotta.
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