Le titre de cette bande dessinée résume bien le propos de Nicolas de Crécy que je découvre par le numéro 3 d’une série, métaphysique, drôle et superbement dessinée. Une imagination foisonnante, une originalité déroutante, avec le souvenir d’expressionnistes allemands qui a laissé quelque noirceur dans les cases.
Bebel, Belzebuth se défend :
« Evidemment que je suis présomptueux, grosse tarte. Et j’ai plein d’autres défauts…c’est avec des gens comme vous que les forces du mal deviennent politiquely correct ! »
Plusieurs personnages sont habités par d’autres. Et les emboitements en tous genres ne manquent pas. L’une de ces créatures « messie moderne d’une ère nouvelle, se résume à un volume de vide écroué dans du gras ».
Le père Nobel de l’amour connaît une faiblesse et demande qu’on lui injecte :
« du jeune, du vrai.Entreprenant et optimiste, cheveux dans le vent et bouche ouverte !, ça va donner un coup de fouet à mon économie ! Je veux ressembler à une publicité »
Des chiens nous en apprennent par ailleurs sur l’origine de l’homme et accessoirement sur l’origine des matériaux de construction de ces villes poétiques menaçant ruine. Peu importe que le scénario soit parfois obscur, les trouvailles sont à chaque coin. Du grand art qui dit bien notre temps.
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