vendredi 20 novembre 2009

Le désespoir du peintre, Arthur Bernard

Livre acheté pour son titre qui dit la condition familière de tous ceux qui essaient de traduire une réalité, et aussi du nom d’une fleur forcément décevante avec une telle appellation.
Il y aurait aussi « repentir » qui est riche appliqué à la peinture, et le style du romancier s’applique ici à l’incertitude, à cette recherche tremblée de l’ineffable. Au début de ma lecture j’ai trouvé le parti pris de faire vivre des tableaux, original, puis j’ai avancé par devoir, extérieur aux péripéties d’un récit qui s’apparente à un exercice de style. Sa lecture des tableaux est intéressante : pénétrer dans le regard d’une femme pensive peut nous amener à mieux voyager dans les musées ou avec le métro emprunté par des madones. La précision de la description d’une Madeleine en extase change nos regards. Mais il aurait suffi d’une nouvelle ; l’exercice m’a paru artificiel sur 246 pages aux éditions Champ Vallon.

1 commentaire:

  1. "Mais il aurait suffit d’une nouvelle" Comme j'aime cette franchise ! Cette idée d'un "exercice ... artificiel sur 246 pages" me ravit ! Gare aux prudes esprits, c'est avec malice que je glisse : Non !"Plus c'est long, plus c'est bon !" c'est faux !"
    Avouons le sans craintes, les longues descriptions, les interminables écrits comme les ébats sans fins c'est ennuyeux, non ?

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