Les graffitis vont bien aux grottes préhistoriques et aux friches
industrielles mais lorsqu’ils prolifèrent à l’entrée de notre ville dont les
édiles aiment tant le street art, ils lui donnent un aspect peu accueillant, un
air de défaite, et participent au stress hard.
Le mot « liberté » tant de fois graphé sur de
nombreux volets ne concerne sûrement pas celui qui reçoit cette signature,
fut-elle assortie d’un point d’interrogation.
Le genre fin de civilisation surligné de couleurs vives
donné par de vibrionnants lettrages apposés en tous lieux, contrarie les
proclamations d’une agglomération « apaisée ». Et les imaginaires s'étiolent, M. Piolle, devant les stéréotypes bombés.
L’individu tonitruant ne fait pas qu’animer la ville, en
fixant un signe illisible à tous ceux qui ne sont pas de chez lui ; il se
soumet à l’ordre des égos démesurés.
Pour un Banksy inventif interrogeant le monde artistique et
son marché, combien de vains vaniteux
aux jets incrustés dans la pierre ?
Pour avoir jadis tant aimé jouer de la brosse et de la colle
à tapisser sur les murs de la ville, ou du pochoir dans les passages souterrains :
« Le monde change, changeons
l’école », je sais l’illusion
de la puissance. Mais quand ma jeunesse a décampé, j’ai changé de camp.
« Le monde a changé, où est l’école ? »
« Le monde a changé, où est l’école ? »
Les posters d’une chambre d’adolescent peuvent évoluer, alors
quand des subventions généreuses pérennisent des images grand format, très
grand format, la volonté de laisser une trace vite démodée, a tendance à sentir
le pâté dont la date de péremption est indéterminée.
Certes la recherche de consensus n’est plus de mise chez les
amis de « Nuit debout » dont Frédéric Lordon, un de leurs maîtres
disait :
« Nous ne sommes
pas amis avec tout le monde et nous n’apportons pas la paix »
La véhémence de leurs protestations se situait à la hauteur de
leur impuissance à convaincre au-delà des convaincus d’avance.
Qui a analysé l’extinction aussi brutale que son émergence
de ces forums printaniers où le folklore a submergé la pertinence de sincérités
nouvelles ?
Mais que les donneurs de leçons municipaux qui s’en voudraient de représenter tous les Grenoblois ne s’étonnent pas de susciter des oppositions véhémentes qu’ils alimentent de leurs maladresses et arrogance, de leur amateurisme aggravé d’une propension aux manœuvres politiciennes alors qu’ils ont émergé sous le maquillage d’un renouvellement des pratiques politiques.
Mais que les donneurs de leçons municipaux qui s’en voudraient de représenter tous les Grenoblois ne s’étonnent pas de susciter des oppositions véhémentes qu’ils alimentent de leurs maladresses et arrogance, de leur amateurisme aggravé d’une propension aux manœuvres politiciennes alors qu’ils ont émergé sous le maquillage d’un renouvellement des pratiques politiques.
Quand sur les grilles de la piscine Jean Bron est écrit en
gros qu’il est nécessaire de se coordonner contre le SIDA, à qui ce message
peut-il s’adresser ? Ce dazibao datant de l’agit prop’ maoïste n’est ni propre ni beau.
Nous sommes loin de l’art dont Malraux disait :
« L’oeuvre
surgit dans son temps et de son temps, mais elle devient oeuvre d’art par ce
qui lui échappe. »
et de la politique :
et de la politique :
La préoccupation de l’image a dévoré toute réflexion
politique et les verbiages les plus délirants voudraient habiller les rois nus aux bagages
vides.
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Le dessin du « Canard »
de cette semaine:
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