Maintenant que les recettes de cuisine se présentent essentiellement en
vidéo et que les émotions s’expriment en « Emojis », les journaux
qui n’osent plus guère les caricatures, représentent
l’actualité avec de plus en plus d’images : cartes et graphiques. L’histoire se met à l’infographie : après la
seconde guerre mondiale et la Rome antique, voilà de Bonaparte à Napoléon.
On a d’ailleurs
prêté au petit caporal la formule :
« Un bon croquis
vaut mieux qu’un long discours. »
L’inventivité des représentations ne se fait pas au
détriment des textes vivants et précis pourtant imprimés, à mes yeux, en
caractères trop petits.
Il faut bien 28 chapitres en 150 pages pour nous
faire réviser ou apprendre ce qu’étaient les institutions d’alors, décrire la
grande armée et les coalitions jusqu’à la chute de l'empire.
La documentation est
impressionnante et la présentation attractive pour exprimer aussi bien les
rapports dans la famille Bonaparte, l’histoire de la Corse ou le temps mis pour
parcourir la distance Paris Strasbourg à pied (14 à 21 jours) en voiture (4 jours),
à cheval (2 à 3 jours) …
Des entrées originales apportent un regard neuf sur
un règne, ainsi la mise en évidence
des communications, le recensement de tous les complots, la comparaison des
économies européennes, l’évolution des populations ou la course aux brevets
entre la France et l’Angleterre…
Cet ouvrage apporte des informations pointues concernant
l’évolution des corps d’armée, leurs compositions, les formations tactiques.
Les batailles de nature différentes au cours de 20 ans de campagnes mettent en évidence cavalerie, artillerie, le corps du génie, la garde
impériale, les services de santé…
« En son temps
Larrey a contribué à révolutionner cette technique en pratiquant l’amputation
par désarticulation, bien plus rapide et sûre, l’os n’étant pas
sectionné. »
Quelques mises en perspective surprenantes sont
intéressantes:
« Si l’on compare
le bilan des guerres de la Révolution et de l’Empire à celui de le guerre de 30
ans ( 1618- 1648) évalué à deux millions de combattants et trois millions de civils
morts en Allemagne sur une population totale de quinze millions, leur impact
sur la démographie européenne est bien moindre »