Pour introduire la conférence, « La pie » de Monet
s’imposait en tant que tableau préféré du président de l’association des amis
du musée de Grenoble qui a repéré cinq tableaux avec de la neige dans le musée de
la place Lavalette.
La pipelette est volubile comme le blanc.
« Le sacré et le
profane résonnent puissamment en sa présence» ainsi que l’innocence.
Les ombres colorées rendent craquant le tapis immaculé où se
devinent les nuances de blanc nées du gypse et du kaolin, de la céruse et du
blanc de zinc ou de titane, saisissant vivement l’instant dans toute son
épaisseur.
Le blanc somme de toutes les couleurs, n’est pas une couleur
pas plus que le noir, son contraste depuis l’invention de l’imprimerie. Avant
l’ivoirin tranchait avec le rouge.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2022/05/les-couleurs-et-les-innovations-au-xix.htmlDans le froid et le silence, sont unis les plans des « Chasseurs
dans la neige »
Un bateau s’enfonce, les blocs de glace
s’élèvent dans « La Mer de glace » de Friedrich.L’alpiniste Gabriel Loppé sait bien raconter « Glacier
et Alpinistes » quand le canadien Maurice Cullen nous fait partager « La
Fonte des neiges ».Ivan Aivazovski faisait ses esquisses au crayon,
puis de mémoire créait « La vague ».
« Niagara »
de Church célèbre l’énergie implacable, le
pouvoir de la nature,
et dans l’arc en
ciel, « le baptême cosmique d’une
Amérique primitive ».
https://blog-de-guy.blogspot.com/2022/04/sorolla-catherine-de-buzon.htmlLa page blanche reste à écrire : Joan Miro « Ceci
est la couleur de mes rêves ».Comment donner écho à la musique ? Kupka hybride : « Les
Touches de piano. Le Lac ».Comment conter le mouvement ? Giacomo Balla capte le tumulte « Velocità
astratta ».Mondrian met le cosmos en ordre géométrique. « Composition avec deux
lignes ».Après le carré blanc de Malevitch,
« The Stations of the Cross »
de Barnett
Newman proposent la liberté.« Noé et la colombe » sur une mosaïque du XIe siècle
dans la basilique Saint Marc de Venise marie l’or du divin et l’oiseau que Satan,
habile en transformations, ne peut imiter.« Jésus et les docteurs » de Théodule Ribot met en évidence l’impeccamineux.« L’Adoration des bergers » de Zurbaran au Musée de Grenoble
présente le lumineux enfant sur un tissu qui sera celui de son linceul.Rubens situe « Saint Augustin entre le
Christ et la Vierge », effusions de sang et de lait.Et John
William Waterhouse fait tomber la neige en plein
été en Espagne au dessus de la jeune « Sainte Eulalie » martyre pour avoir renoncé à renier sa foi.
Une colombe
vient de s’échapper de sa bouche.Derrière le « Jeune
chevalier » de Carpaccio, apparaissent la formule : « Plutôt la mort que le
déshonneur » et une hermine qui mourrait si elle se
souillait.Le temps est suspendu autour du « Pierrot » de Watteau,
gauche et timide,
dont la belle s’éloigne.Les solitudes se cristallisent devant « Le mur blanc »
de Giovanni
Fattori.« Henri IV » par Jean Baptiste Mauzaisse cumulait avec son
panache et son cheval,
les attributs de la royale couleur. Bien sûr il y a bien
des symphonies en blanc, mais qu’il est difficile de choisir tant de scènes
charmantes dans les draps froissés de la sensualité, « La Chemise enlevée »
de Fragonard. Quelle est
« La
substance dont les rêves sont faits » John
Anster Fitzgerald ? Toutes les nuits ne peuvent être blanches.« Le blanc
lunaire » figure parmi les couleurs répertoriées par la SNCF, Lionel Walden
« Les
Docks de Cardiff ». Hygiénique « Le tubage » de Georges Chicotot médecin, radiologue
se voit au
Musée de l’AP-HP.Andrew Wyeth, et non « White » comme
j’avais compris, cherche l’indomptable teinte
« Le vent de la mer »
« Winter Carnival ».
« Le peintre ne
doit pas peindre seulement ce qu’il voit en face de lui, mais aussi ce qu’il
voit en lui. » Friedrich.