La semaine de quatre jours à l’école faisait l’unanimité contre elle, sa réforme tout autant : quelques pierres de plus pour les murailles de ceux qui ne veulent que rien ne change, jamais.
Je pensais simplement que les enfants venant le
mercredi matin à la place du samedi d’antan, les autres journées en seraient moins
compactées et donc plus profitables.
Trop simple, il a fallu
que l’état se décharge encore sur les communes qui font passer pour des
innovations pédagogiques des activités « occupationnelles »
dérisoires avec parfois des intitulés aux titres ronflants pour des réalités
prosaïques dans le genre « environnement dans la ville » qui
concerne dans telle école parisienne, le tri de déchets.
Instit passé, je suis inquiet des échos des classes
d’aujourd’hui, et je persiste à rappeler quelques témoignages fatalement
teintés de rose, tant le bon sens, la mesure semblent faire défaut dans cette querelle.
Quand l’école comptait, au dessus des surenchères
électorales, le samedi matin figurait comme un bon jour, un jour léger, un jour
utile. Mais c’est inaudible.
Les 6 heures
de classe n’étaient pas forcément harassantes comme le ressassent les médias
qui participent à la dépréciation de l’école présentée comme un lieu de stress
où devraient se parachuter en continu
des commandos de psychologues en soutien.
Ces 6 heures
étaient peut être moins fatigantes que des horaires saucissonnés dans des
ambiances où s’excitent les enfants davantage minés par une présence trop
longue devant les écrans à la maison, soumis aux pressions excessives de
certains parents ou aux démissions d’ autres.
Chers parents, dont je militais jadis pour la présence active
à l’école pour des raisons politiques quand il s’agissait pour les citoyens de
participer à tous les aspects de la vie : « l’école, la santé, … c’est
l’affaire de tous », quand devaient
se rencontrer intellos et populo, et également pour une efficacité pédagogique qu’il
vaut mieux cohérente et partagée.
Le personnage « parentdélève » est devenu un objet
de dérision pour comiques en boucle, n’assumant guère son rôle d’adulte.
Parenthèses : cet électeur transporteur des dernières rumeurs ne peut
endosser toutes les dérives.
Pas plus que les médias flatteurs de nos paresses, mais pas tout le temps, en tout lieu : l’article de Glucksman dans Libé à propos des Roms a réveillé quelques uns de nos fondamentaux de gauche.
Ils n’avaient pas « vocation » à s’assoupir sous les paroles d’un Vals flattant une opinion se laissant aller jusqu’où … jusqu’à La Pen !
Pas plus que les médias flatteurs de nos paresses, mais pas tout le temps, en tout lieu : l’article de Glucksman dans Libé à propos des Roms a réveillé quelques uns de nos fondamentaux de gauche.
Ils n’avaient pas « vocation » à s’assoupir sous les paroles d’un Vals flattant une opinion se laissant aller jusqu’où … jusqu’à La Pen !
Education physique, musique, peinture sont essentiels dans
les apprentissages, et quand des intervenants extérieurs peuvent apporter leurs
savoir faire en cohérence avec le maître - pardon la maîtresse - c’est
extra ! Mais cantonner l’enseignement à la préparation d’évaluations
maths/français en cascade suivie de tranches d’animation me parait contre
productif.
Les enfants qui devaient être moins fatigués le sont bien
plus aujourd’hui, et ils le seront d’autant plus que les micros trottoirs vont
leur demander :
« Alors tu es
fatigué ? »
« Tout à fait
Thierry ! »
Quand me trotte dans le souvenir, les airs du joueur de saxophone
de Goldman qui mettait tant de cœur à ce qu’il jouait, je ne peux m’empêcher de
relever dans bien des conversations le regret de la notion de conscience
professionnelle dans tous les métiers et me figer avec Ferré :
« le cœur quand
ça bat plus… »
puisqu’il était question de rythme.
.....
Les dessins du canard me paraissant fades cette semaine: un chat de Geluck