Faut-il que la profession de professeur soit devenue si
dévalorisée pour que reviennent sans cesses, les problèmes de rémunération ? Il fut un
temps qu’enseigner la numération nous dispensait de passer notre temps à compter nos paies :
marchandisation des actes.
« Corporatiste » : l’expression revient dans
le débat public concernant surtout les instits parisiens qui ont des conditions
particulières. Signe des temps froids pour un syndicalisme qui ne porte guère
sur ce coup de flamboyant projet mais
galope après des intérêts bien particuliers. L’émancipation des individus était
sur les bannières de gauche au XVIII° et XIX° siècle, l’individualisme est un
des marqueurs de la droitisation présente de la société. L’UMP vient courtiser
FO.
La mauvaise foi devient
un élément de la dialectique, quand tous
semblent s’accorder à trouver que quatre jours de classe ce n’est bon
pour personne, avant d’ajouter un « mais » fatal.
Revenir simplement à quatre jours et demi avec le mercredi à
la place du samedi ne mettrait pas les collectivités locales sur les dents, et
tarirait les récriminations concernant les frais de garde des enfants… de profs.
Trois quarts d’heure de classe de moins par jour, avec les
déplacements supplémentaires, ne
diminuera pas la fatigue et vous aurez le temps de faire quoi ?
Tranquillement.
Le surmenage des enfants ne tient pas qu’à l’école, cette
pauvre bourrique chargée de tous les remèdes et de tous les maux.
La réduction du temps de sommeil de toute une société est
préoccupante, qui fait marcher les plus petits à son allure folle à
laquelle s’ajoute la farandole des activités qui n’a pas attendu quelque
réforme pour s’emballer.
On ne clique pas seulement sur les souris, les zapettes, on n’effleure pas que les tablettes,
on consomme à toute blinde. Les applications se bousculent sous les vitres,
mais sait on s’appliquer encore, s’impliquer ?
Petite séquence à l’imparfait, un temps fini.
Avec une semaine plus étalée, les journées pouvaient être
plus apaisées. Nous nous permettions de rentrer doucement dans chaque
journée : entretiens, présentations, poésies. Nous n’avions pas
l’évaluation au bout de chaque parole et ce n’était pas la couleur de l’encre
qui pouvait traumatiser si ce qui était dit était bienveillant mais franc, la
confiance était de mise.
Et cette poésie : un temps pour laisser infuser les
mots était nécessaire à la maison, va-t-on interdire encore une fois, ce qui
avait résisté à des décennies de circulaires, de prendre du temps pour revoir,
pour apprendre, tranquille ? Les devoirs.
Quand on réalisait un film d’animation que de travail !
La pate à modeler qui prenait vie s’inscrivait dans la cohérence des
apprentissages, ce n’était pas une activité !
Et on pouvait avoir la fraction distractive et l’expression
écrite ludique. 27 h, c’était vraiment pas le bagne, il y avait du stress qui va avec toute
dynamique et du plaisir.
A présent.
Peillon : je suis complètement d’accord sur la priorité
aux petits en maternelle, pour le reste j’entends les mots qu’il s’écoute
prononcer, il est bien content, mais je ne le crois guère.
Il répare le Chatel, quant à la refondation, « ainsi font font », elle fond comme
banquise.
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Dans le Canard de cette semaine: