JR : c’est un jeune photographe qui colle ses
photographies très agrandies dans les rues.
28mm : c’est le calibre du grand angle avec lequel il
prend des portraits de très près ce qui occasionne une déformation accentuée
souvent par les grimaces des personnages mis en scène.
Dans un recueil de
250 pages, trois séries de travaux sont présentées et nous pouvons approfondir
les démarches, nous régaler des mises en situation et mesurer l’ampleur prise
par des installations sur toute la façade d’un immeuble, sur le toit de trains.
Le surgissement de portraits en noir et blanc au milieu des tôles ondulées est saisissant.
Les projets mis en lumière ont une haute teneur politique.
« Women are
héroes » est la production la plus récente où depuis les favelas
jusqu’aux toits kenyans, la dignité des femmes est magnifiée.
Le récit de leur
souffrance rend « Portraits d’une
génération » images des banlieusards français plus fades bien que
l’énergie de leur regard nous transperce souvent.
Les affiches du
projet « Face2face » ont
été collées essentiellement sur le mur qui sépare Israël de la Palestine, deux
visages accolés de deux personnes qui exercent le même métier : bien malin
qui saurait qui est l’israélien, qui est le Palestinien ? Imparable.
Un prof à Haïfa :
« Nous on ne
connaît pas les arabes ? En ce moment en Israël, le ministre de la culture
et le président sont des arabes. Ce n’est pas en France que ça arriverait
ça… »