Roald Dahl, un des maîtres de la littérature enfantine sort enrichi par ce film d’animation de Wes Anderson. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut se retrouver dans la peau d’un renard, et c’est bien bon ! En tant que rédacteur de blog, comment ne pas s’identifier à cet élégant journaliste, bien qu’ayant un attribut notoire endommagé, qui se demande s’il est lu.
Et tout à l’avenant : la transmission, l’ai-je bien élevé ? Et ma jeunesse ? J’ai ri à bien des trouvailles crépitantes, d’un rat reconverti en agent de sécurité, été séduit par la façon d’envisager le temps qui passe, la belle vie dans un arbre, et notre société où la sauvagerie est intacte mais où l’authenticité s’efface. Le dernier toast porté dans le supermarché vide vaut bien des déclarations besogneuses de quelques pontifiants pas aussi finauds que Mr Fox.
(Pour les fidèles lecteurs : des ennuis d’écran et de carte graphique ont empêché les mises à jour quotidiennes pendant une semaine; cependant dans le dernier mois ce sont plus de 2000 pages qui ont été lues)
lundi 15 mars 2010
dimanche 14 mars 2010
Ciels.
Il faut déposer son manteau au vestiaire pour mieux pivoter sur les tabourets réservés au public au centre du dispositif. Une ambiance particulière s’installe et le pari théâtral est déjà gagné de nous étonner, de nous interroger, de nous embarquer. Tout au long des 2 h 30, une brillante mise en scène nous réserve des surprises, des moments forts. Le propos de Wajdi Mouawad est ambitieux, mêlant les histoires intimes tout en embrassant le siècle. L’art contemporain est sollicité et aussi quelques œuvres du patrimoine universel, avec une forte présence des outils informatiques et audio visuels, et la musique et le cinéma. Parfois un peu trop nourrissant, emphatique, mais un souffle passe avec des comédiens investis et de belles scènes sensibles entre un adolescent et son père. Le scénario est bâti autour d’une affaire d’espionnage où les connaisseurs retrouvent des manières du « Da Vinci Code » en ce qui concerne le décryptage sophistiqué et inattendu de messages envoyés au monde par des jeunes énigmatiques, alors que les chefs s’aveuglent à chercher des coupables du côté d’Ali l’alibi. La poésie va-t-elle sauver l’humanité ? Le conformisme accompagnant la compétition individuelle, est-il devenu si puissant qu’il faille crier pour appeler à la résistance, pour qu’émerge la vérité, l’authenticité ? Les spectateurs applaudissent debout.
dimanche 7 mars 2010
L’ébauche d’un portrait
Transposition sur scène du journal de l’écrivain et metteur en scène Jean Luc Lagarce par son collaborateur François Berreur. Les sept dernières années de l’auteur de théâtre contemporain, le plus joué avant sa mort du SIDA, sont les nôtres, avec le nom des disparus qui défile, elles sont des années intenses. La mort, l’écriture, la notoriété, la solitude, la tendresse, l’exaltation, les dernières fois, la lucidité, la survie, la province, la musique. Il faut un comédien remarquable : Laurent Poitrenaud pour que les deux heures passent en un éclair comme une vie belle et fragile. La mise en scène originale sans être tape à l’œil nous conduit au-delà de l’agréable moment de spectacle à considérer nos existences, en toute limpidité : fort et léger.
Et découvrir ce morceau d’Aragon en retrouvant la voix de Colette Magny :
« Vivre n’est plus qu’un stratagème
Le vent sait mal sécher les pleurs
Il faut haïr tout ce que j’aime
Ce que je n’ai plus donnez-leur
Je reste roi de mes douleurs
Le cœur peut s’arrêter de battre
Le sang peut couler sans chaleur
Deux et deux ne fassent plus quatre
Au Pigeon-Vole des voleurs
Je reste roi de mes douleurs
Que le soleil meure ou renaisse
Le ciel a perdu ses couleurs
Tendre Paris de ma jeunesse
Adieu printemps du Quai-aux-Fleurs
Je reste roi de mes douleurs »
Et découvrir ce morceau d’Aragon en retrouvant la voix de Colette Magny :
« Vivre n’est plus qu’un stratagème
Le vent sait mal sécher les pleurs
Il faut haïr tout ce que j’aime
Ce que je n’ai plus donnez-leur
Je reste roi de mes douleurs
Le cœur peut s’arrêter de battre
Le sang peut couler sans chaleur
Deux et deux ne fassent plus quatre
Au Pigeon-Vole des voleurs
Je reste roi de mes douleurs
Que le soleil meure ou renaisse
Le ciel a perdu ses couleurs
Tendre Paris de ma jeunesse
Adieu printemps du Quai-aux-Fleurs
Je reste roi de mes douleurs »
samedi 6 mars 2010
« Réussir Ensemble Saint Egrève » est en train de se dissoudre.
RESE : C’était le nom de la liste qui regroupait le PS, Le PC, le PG et d’autres citoyens engagés à gauche lors des élections municipales. Nous avons été un certain nombre à vouloir poursuivre le travail sur le long terme pour éviter de nous retrouver, à la prochaine échéance, une fois encore, avec davantage de candidats, se réclamant de la même famille, que d’électeurs. Le dosage entre changement et continuité que nous pensions équilibrer, n’a pas été perçu par la population : nous portions essentiellement l’image de la dernière campagne.
Au moment, où pour la première fois des militants des trois listes concurrentes se retrouvaient, le chef de file des élus du groupe d’opposition démissionnait de notre association en empêchant désormais toute expression sur notre blog associatif.
Ces quelques gargouillis dans un verre d’eau plate ne concerneront qu’une poignée de militants. Nous avions fait le pari de dépasser les querelles enracinées depuis des années, elles ressurgissent, mitonnées par une machine à perdre toujours en pleine forme qui excelle à reproduire les échecs aux élections municipales alors que les votes sont favorables à la gauche à bien des scrutins. Le verbe "réussir" devient ironique.
Un de nos thèmes de campagne insistait sur la cohérence des choix au sein du bassin grenoblois. La posture d’opposant systématique adoptée au plan local est difficile à accorder avec la culture de gestion qui prévaut au sein des villes motrices de l’agglomération. Il fut un temps ou le terme de progressiste était synonyme du parti de la réforme; maintenant certains de nos camarades sont affublés du terme « conservateur ». L’absence de propositions en termes de politique pour la jeunesse, les réticences, par peur de se faire « piquer l’idée » émise bien timidement d’un chèque culture/sport pour les écoliers, justifient des appréciations défavorables, quant à notre manque de courage.
Nous étions pourtant arrivés à accorder nos paroles sur le thème inflammable de la sécurité - non pardon de la tranquillité publique - et puis des incendies récents ont radicalisé l’expression. Un développement concernant des propositions dans le domaine social tel que le micro- crédit vaudrait mieux que l’insistance sur les caméras de surveillance. Se contenter d’une protestation contre l’augmentation des impôts ou la remise en cause d’une salle culturelle prend à contre pied quelque tradition socialiste, et contredit certains choix à l’intérieur de la Métro.
Nous n’avons guère proposé pour une ambition urbaine à la hauteur des enjeux environnementaux à l’entrée Nord de l’agglomération.
1000 tracts, 15 présents à la réunion. Le découragement des militants peut se comprendre, quand tant d’heures de travail payent si peu. A vouloir faire revivre des démarches coopératives repeintes aux couleurs participatives, le constat est amer face au mur solide des susceptibilités et des calculs politiciens.
Le temps d’un congrès, le terme le plus usé est « rénovation », alors que l’archaïsme des pratiques, les stratégies les plus improbables assumées avec désinvolture, perdurent. Quel gâchis ! Notre projet politique est peu lisible, seuls restent exposés des individus. Les conditions d’une élaboration collective étaient devenues difficiles, les démissions sont venues s’accumuler au sein du groupe d’élus. Nos capacités à analyser et projeter pour la commune pouvaient être mises en doute quand à côté de soi les problèmes s’accumulaient et que leur gravité était niée. Pour tracer des perspectives d’avenir qui ne soient pas incantatoires, que des équipes nouvelles dans des dispositifs nouveaux se mettent au travail !
Au moment, où pour la première fois des militants des trois listes concurrentes se retrouvaient, le chef de file des élus du groupe d’opposition démissionnait de notre association en empêchant désormais toute expression sur notre blog associatif.
Ces quelques gargouillis dans un verre d’eau plate ne concerneront qu’une poignée de militants. Nous avions fait le pari de dépasser les querelles enracinées depuis des années, elles ressurgissent, mitonnées par une machine à perdre toujours en pleine forme qui excelle à reproduire les échecs aux élections municipales alors que les votes sont favorables à la gauche à bien des scrutins. Le verbe "réussir" devient ironique.
Un de nos thèmes de campagne insistait sur la cohérence des choix au sein du bassin grenoblois. La posture d’opposant systématique adoptée au plan local est difficile à accorder avec la culture de gestion qui prévaut au sein des villes motrices de l’agglomération. Il fut un temps ou le terme de progressiste était synonyme du parti de la réforme; maintenant certains de nos camarades sont affublés du terme « conservateur ». L’absence de propositions en termes de politique pour la jeunesse, les réticences, par peur de se faire « piquer l’idée » émise bien timidement d’un chèque culture/sport pour les écoliers, justifient des appréciations défavorables, quant à notre manque de courage.
Nous étions pourtant arrivés à accorder nos paroles sur le thème inflammable de la sécurité - non pardon de la tranquillité publique - et puis des incendies récents ont radicalisé l’expression. Un développement concernant des propositions dans le domaine social tel que le micro- crédit vaudrait mieux que l’insistance sur les caméras de surveillance. Se contenter d’une protestation contre l’augmentation des impôts ou la remise en cause d’une salle culturelle prend à contre pied quelque tradition socialiste, et contredit certains choix à l’intérieur de la Métro.
Nous n’avons guère proposé pour une ambition urbaine à la hauteur des enjeux environnementaux à l’entrée Nord de l’agglomération.
1000 tracts, 15 présents à la réunion. Le découragement des militants peut se comprendre, quand tant d’heures de travail payent si peu. A vouloir faire revivre des démarches coopératives repeintes aux couleurs participatives, le constat est amer face au mur solide des susceptibilités et des calculs politiciens.
Le temps d’un congrès, le terme le plus usé est « rénovation », alors que l’archaïsme des pratiques, les stratégies les plus improbables assumées avec désinvolture, perdurent. Quel gâchis ! Notre projet politique est peu lisible, seuls restent exposés des individus. Les conditions d’une élaboration collective étaient devenues difficiles, les démissions sont venues s’accumuler au sein du groupe d’élus. Nos capacités à analyser et projeter pour la commune pouvaient être mises en doute quand à côté de soi les problèmes s’accumulaient et que leur gravité était niée. Pour tracer des perspectives d’avenir qui ne soient pas incantatoires, que des équipes nouvelles dans des dispositifs nouveaux se mettent au travail !
vendredi 5 mars 2010
Poil de Carotte
Je proposais régulièrement à mes CM2 un chapitre du livre de Jules Renard. Ils pouvaient partager l’injustice qui s’abattait sur un enfant à travers un texte du patrimoine à l’issue surprenante et au style efficace. Quelques adaptations télévisuelles de ce court roman ne m’avaient pas convaincu, alors quel plaisir de découvrir cette œuvre dans son intégralité ! Les productions d’aujourd’hui pour la jeunesse sont parfois noires mais n’arrivent pas à la cheville de la cruauté de madame Lepic. Ces temps là étaient sauvages; les lièvres saignent du nez à la cave et les griffes ne sont pas que pour les chats. Poil de Carotte lui-même mérite souvent les beignes qui lui pleuvent dessus, mais elles ne le feront plus pleurer, et il faut qu’il se fasse saigner les joues pour imiter un de ses camarades qui rosit facilement.
« D’ordinaire les habits de toute la famille accrochés au portemanteau l’impressionnent. On dirait des suicidés qui viennent de se pendre après avoir eu la précaution de poser leurs bottines, en ordre, là-haut sur la planche. »
La rudesse des conditions de vie est aggravée par cet amour sans espoir du petit qui use de la ruse et de paroles sentencieuses pour tenter de survivre. Afin de ne pas désespérer le lecteur, il faut savoir qu’une fois la mère se montrera magnanime, et une fois Poil de Carotte refusera une corvée.
C’est du brutal, mais de la littérature à son sommet, d’une sobriété essentielle :
« - Personne ne m’aimera, jamais, moi !
Au même instant madame Lepic, qui n’est pas sourde, se dresse derrière le mur, un sourire aux lèvres, terrible.
Et Poil de Carotte ajoute, éperdu :
- Excepté maman. »
Terrible, éperdu.
« D’ordinaire les habits de toute la famille accrochés au portemanteau l’impressionnent. On dirait des suicidés qui viennent de se pendre après avoir eu la précaution de poser leurs bottines, en ordre, là-haut sur la planche. »
La rudesse des conditions de vie est aggravée par cet amour sans espoir du petit qui use de la ruse et de paroles sentencieuses pour tenter de survivre. Afin de ne pas désespérer le lecteur, il faut savoir qu’une fois la mère se montrera magnanime, et une fois Poil de Carotte refusera une corvée.
C’est du brutal, mais de la littérature à son sommet, d’une sobriété essentielle :
« - Personne ne m’aimera, jamais, moi !
Au même instant madame Lepic, qui n’est pas sourde, se dresse derrière le mur, un sourire aux lèvres, terrible.
Et Poil de Carotte ajoute, éperdu :
- Excepté maman. »
Terrible, éperdu.
jeudi 4 mars 2010
Résonances/ raisonnances
Des images et des musiques pour jouer « Ecoute ce que l’œil peut voir, regarde ce que l’oreille entend » avec Catherine De Buzon, historienne de l’art qui théâtralise ses analyses et Daniel Jublin pianiste et musicologue en harmonie avec elle. Une conférence par des professionnels vraiment affutés, des passionnés. Des mots choisis avec une construction rigoureuse pour des correspondances parfois évidentes. Par exemple, les chevaliers de l’apocalypse de Dürer avec Wagner. Même si nous avons aimé réviser encore quelques toiles du Caravage, c’est Schonberg qui sera souvent appelé pour accompagner des tableaux mais il y a eu du Nougaro avec Narcisse et du Morricone et du Bach et Pablo Casals, du Satie avec Matisse. Clins d’œil avec quelques œuvres remarquables du musée grenoblois : Chagall, Morellet, les vases de Mac Collum, De La Tour, le Dominiquin, Vuillard … et des découvertes ; j’essaierai de me souvenir du nom de Lega Silvestro et la belle lumière qui vient sur une petite fille qui tient la laine enroulée sur ses bras pour aider sa maman. Kandinsky associait les couleurs à des instruments de musique : « le jaune serait figuré par une trompette, le bleu céleste par un violoncelle, le vert de la nature par un violon, le rouge par une fanfare de tubas et de timbales, l’orange par une voix de contralto, le violet par un basson ». Mais rien de mécanique, du pétillant, des escapades loin du froid. La pavane de Fauré sur le tableau le plus célèbre de par chez nous, le lac de l’Eychauda par Guétal a conclu cette belle soirée sur une émotion qui me prend à chaque fois avec ce morceau : c’était ce qui venait à la fin du film de Depardon sur les paysans. Délice déchirant.
mercredi 3 mars 2010
J 25. Chau Doc « Good bye Vietnam »
Nous partons pour l’embarcadère puisque qu’aujourd’hui le marché flottant de Cai Rang est au programme. Nous avons droit à un bateau à moteur exclusivement pour nous. Nous glissons entre les embarcations qui vendent leurs noix de coco d’eau, choux, oignons, courges, signalés par un de ces légumes suspendu à une tige de bambou. De petites barques circulent pour faire des emplettes, pour leur propre consommation ou pour la revente, d’autres pour proposer à boire ou à manger. Notre conducteur s’emberlificote dans les cordages et nous devons nous y mettre à tous pour nous désempêtrer du pneu protecteur d’un autre bateau. Les habitants vaquent à leurs occupations et nous saluent, d’un sourire et d’un signe de la main. Nous apercevons des touristes, et comme chacun d’eux sans doute, nous nous félicitons de ne pas avoir l’impression de participer au troupeau d’un tour organisé. Les photographes ne savent plus où donner de l’objectif.
Le bateau s’engage ensuite dans un arroyo jusqu’à un verger. Nous y dégustons des fruits et du thé et Dany prend quelques secondes pour essayer un hamac, produit local fort répandu. Nous revenons sur Can Tho, remarquant le rose vif de quelques maisons sur les berges. Nous croisons des barques où les rameuses se tiennent debout à l’arrière du bateau, maniant leurs rames croisées. Sur les rives, on assiste à la lessive, à la toilette des habitants des maisons sur pilotis en bord d’eau. Avant de quitter Can Tho, nous passons en vitesse au marché couvert entrevu hier soir. Nous prenons la route pour la ville de Chau Doc qui nécessite en gros trois heures de voyage, interrompues par un repas au bord de route.
Nous posons nos bagages à l’hôtel « Chau Pho » et après un petit temps de repos, la voiture nous conduit vers le centre, puis nous lâche à l’embarcadère au bord du Bassac. Nous nous approchons de maisons flottantes. Certaines abritent des familles n’ayant pu acquérir un terrain pour construire. D’autres possèdent des cages en dessous de l’habitation pour l’élevage des poissons. Nous accostons sur l’une d’elles. Une trappe sur la terrasse en bois laisse apparaître l’eau et quand Thien jette une mesure de boulettes de balles de riz mixées avec des restes de poissons, c’est l’effervescence « dans le bocal ». Nous prenons la dimension de ce village flottant et nous atteignons un village Cham. La première maison que nous voyons est un magasin où travaille une tisseuse coiffée d’un foulard. Sur l’un de ces piliers est indiquée la hauteur des crues selon les années, en 2000 l’eau a grimpé à presque 2 m, jusqu’à l’étage. Un panneau en anglais à l’accostage recommande « de ne pas acheter de gâteaux aux enfants, les gâteaux étant vieux et pouvant entrainer de coliques ». Vrai ? Faux ? Nous nous abstenons. Nous nous rapprochons de la route après avoir gravi un escalier et un chemin cimenté d’où nous pouvons observer les maisons sur leurs hauts pilotis et les ponts étroits en bambous qui y accèdent. Le village, où s’entassent des immondices, parait pauvre. Nous nous dirigeons vers la mosquée, où nous y pénétrons après avoir quitté nos chaussures. Il y a des hommes en sarong et avec calotte. A l’intérieur le muezzin appelle à la prière, avec un certain talent. Nous nous éclipsons. C’est la dernière visite du programme assuré par « Phénix voyage » au Vietnam.Nous découvrons ensuite la ville après avoir observé la circulation et les changements des cyclopousses d’un nouveau genre, comme des calèches en miniatures où l’on ne peut s’asseoir qu’en tailleur. Nous tombons inévitablement sur le marché, puis sur une place où les hommes jouent avec adresse au badminton avec les pieds. Nous rêvons d’une bière. A côté d’une maison coloniale jaune, nous dégotons l’endroit idéal pour la bière fraîche d’abord puis un repas de nems et de calamars ensuite. Il fait bon et les moustiques mangent autant que nous. Face à l’eau sur la promenade des vendeurs ont déployé leurs marchandises sur le trottoir et des jeunes en kimono travaillent leur art martial avec leur professeur. Avant de quitter le pays que l’on a aimé, il faut noter le goût prononcé des vietnamiens pour le karaoké ; lorsqu’il est signalé avec massage, c’est coquin.
Le bateau s’engage ensuite dans un arroyo jusqu’à un verger. Nous y dégustons des fruits et du thé et Dany prend quelques secondes pour essayer un hamac, produit local fort répandu. Nous revenons sur Can Tho, remarquant le rose vif de quelques maisons sur les berges. Nous croisons des barques où les rameuses se tiennent debout à l’arrière du bateau, maniant leurs rames croisées. Sur les rives, on assiste à la lessive, à la toilette des habitants des maisons sur pilotis en bord d’eau. Avant de quitter Can Tho, nous passons en vitesse au marché couvert entrevu hier soir. Nous prenons la route pour la ville de Chau Doc qui nécessite en gros trois heures de voyage, interrompues par un repas au bord de route.
Nous posons nos bagages à l’hôtel « Chau Pho » et après un petit temps de repos, la voiture nous conduit vers le centre, puis nous lâche à l’embarcadère au bord du Bassac. Nous nous approchons de maisons flottantes. Certaines abritent des familles n’ayant pu acquérir un terrain pour construire. D’autres possèdent des cages en dessous de l’habitation pour l’élevage des poissons. Nous accostons sur l’une d’elles. Une trappe sur la terrasse en bois laisse apparaître l’eau et quand Thien jette une mesure de boulettes de balles de riz mixées avec des restes de poissons, c’est l’effervescence « dans le bocal ». Nous prenons la dimension de ce village flottant et nous atteignons un village Cham. La première maison que nous voyons est un magasin où travaille une tisseuse coiffée d’un foulard. Sur l’un de ces piliers est indiquée la hauteur des crues selon les années, en 2000 l’eau a grimpé à presque 2 m, jusqu’à l’étage. Un panneau en anglais à l’accostage recommande « de ne pas acheter de gâteaux aux enfants, les gâteaux étant vieux et pouvant entrainer de coliques ». Vrai ? Faux ? Nous nous abstenons. Nous nous rapprochons de la route après avoir gravi un escalier et un chemin cimenté d’où nous pouvons observer les maisons sur leurs hauts pilotis et les ponts étroits en bambous qui y accèdent. Le village, où s’entassent des immondices, parait pauvre. Nous nous dirigeons vers la mosquée, où nous y pénétrons après avoir quitté nos chaussures. Il y a des hommes en sarong et avec calotte. A l’intérieur le muezzin appelle à la prière, avec un certain talent. Nous nous éclipsons. C’est la dernière visite du programme assuré par « Phénix voyage » au Vietnam.Nous découvrons ensuite la ville après avoir observé la circulation et les changements des cyclopousses d’un nouveau genre, comme des calèches en miniatures où l’on ne peut s’asseoir qu’en tailleur. Nous tombons inévitablement sur le marché, puis sur une place où les hommes jouent avec adresse au badminton avec les pieds. Nous rêvons d’une bière. A côté d’une maison coloniale jaune, nous dégotons l’endroit idéal pour la bière fraîche d’abord puis un repas de nems et de calamars ensuite. Il fait bon et les moustiques mangent autant que nous. Face à l’eau sur la promenade des vendeurs ont déployé leurs marchandises sur le trottoir et des jeunes en kimono travaillent leur art martial avec leur professeur. Avant de quitter le pays que l’on a aimé, il faut noter le goût prononcé des vietnamiens pour le karaoké ; lorsqu’il est signalé avec massage, c’est coquin.
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