A la sortie du spectacle, je suis retourné consulter la
biographie d’Olympe de Gouges : c’était bien une femme incroyablement
forte et visionnaire telle que l’auteur et actrice principale l’avait incarnée.
Tellement sûre de son bon droit, et de sa puissance de
conviction, elle n’envisagera pas jusqu’au verdict, qu’elle puisse être
guillotinée. A 45 ans, elle mourut sur l’échafaud.
Première féministe et militante contre l’esclavage, elle a accordé
ses écrits à sa vie libre.
« La femme naît
libre et demeure égale en droits à l’homme »
Les éléments apportés dans cette pièce nous rangent du côté
de ceux qui plaident pour son entrée au Panthéon, elle à qui nous devons la
phrase irréfutable :
« La femme a le
droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la
tribune.» http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/12/olympe-de-gouges-catel-bocquet.html
Il est peu question des affrontements circonstanciés de 1793 entre montagnards et girondins, pas
plus que de déguisements contemporains: la lutte des femmes n’est bornée ni
dans l’espace ni dans le temps.
La forme théâtrale n’est très originale, bien que le décor composé
de chemises, genre accumulation à la manière d'un Boltanski propret posé sur des cintres, évoque bien tous les fantômes des
innocents qui ont enduré les prisons révolutionnaires.
Que l’auteure soit une prof ne m’étonnerait guère, tant le
souci didactique peut transparaître parfois. La représentation d’1h 50 était
tout à fait adaptée à des lycéens travaillant un projet éducation civique et
histoire, quant à l’option théâtre, malgré d’excellents acteurs, se
présenter à la porte d’autres salles pour découvrir des formes nouvelles.
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