lundi 19 février 2018

The square. Ruben Östlund.

Décidément avec les films du Suédois, je ne suis pas d’accord avec mes compagnes de salles obscures, ainsi à propos de « Snow thérapy » où il était question de lâcheté, déjà.
Et cette fois comme il s'agit, parmi tant d’autres riches sujets, d‘art contemporain, je risque d’avoir l’impression d’être perçu comme un vain baratineur, tel ceux qui sévissent dans les catalogues abscons au bord de tas de matériaux posés dans des galeries aux murs blancs, désertes.
Au-delà de la critique des vanités bien pensantes, nous avons le temps, tout bobo que nous sommes, de nous interroger sur l’art, lorsqu’il devient un outil bavard de refroidissement de nos lâchetés, de nos contradictions.
Tout y est, pendant plus de deux heures : les étrangers qui font la manche, les enfants distraitement traités, la fuite devant les responsabilités, le buz, le business, les journaleux… Je n’ai pas vu de caricature, mais un cinéma exigeant, pleinement de son temps,dérangeant, qui glace et fait sourire, avec des acteurs inconnus crédibles et une musique excellente comme les plans séquences laissant de la place pour réfléchir sans asséner de leçons.

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