samedi 20 juin 2015

Le mal de mer. Marie Darrieussecq.

Bien consulter la quatrième de couverture, sinon ces 126 pages seront encore plus difficiles à lire. 
Les sentiments de la mère dépressive partie, comme ça, au bord de la mer avec sa fille, de la petite, de la grand-mère se succèdent avec toujours un moment d’accommodement nécessaire au lecteur pour savoir qui s’exprime. 
Volontairement obscur avec une attention aux lumières et aux paysages hors saison qui permettent quand même de respirer.
« Le bruit de la mer monte, comble ces trous de l’espace où ne sonnent plus ni oiseaux ni insectes. Pourtant ce qu’elle entend est comme une exagération du silence, un silence liquide, matériel. »
Mais cette littérature ne semble pas écrite pour quelqu’un, il s’agit d’une recherche personnelle et à trop insister sur le sable et l’eau, les personnages disparaissent.
 « Ce moment où l’espace s’est fendu par le milieu, a bondi sur les côtés et s’est liquéfié en cette masse noire, repoussant les bords du ciel en les fondant, les buvant, et respirant, par millions de fentes rouges s’ouvrant et se fermant sur la masse noire immobile, par milliers de petites bouches sur l’énorme bouche noire close où persiste une lueur pâle à l’endroit où le soleil a joué de la langue. »
Nous sommes à Biarritz.
Bien des impressions sont tellement exacerbées, quelques êtres fantastiques et effrayants tellement conventionnels, que nous restons indifférents. Vice rédhibitoire pour moi : le cartable  de l’écolière qui a du suivre sa mère est resté dans  la voiture qu’elle a vendue : alors l’empathie n’est pas gagnée pour cette mère qui a oublié aussi  à boire pour le pique-nique. 
Par ailleurs des pensées d’adulte prêtées à un enfant m’indisposent toujours autant. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire