La présentation aux amis du musée de la fondation du
directeur de la Fiat,
en son musée, créé par Renzo Piano a été suffisamment riche pour ne pas répéter
ce que j’avais écrit lors d’un séjour à Turin http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/06/turin-en-trois-jours-j-2.html.
Turin, fut capitale
des Etats de Savoie, avant d’être celle de Piémont- Sardaigne, et du royaume
d’Italie, puis lieu majeur du « Risorgimento ».
C’est la ville de la FIAT, (Fabbrica Italiana Automobili Torino) qui
a repris sur son blason le blanc et le rouge,
couleurs de la Savoie.
Giovanni Agnelli
fonda au début du XX°siècle une dynastie dont Giovanni (Gianni) dit
l’Avvocato, fut
l’héritier le plus flamboyant, époux de l’élégante princesse Marella Caracciolo di Castagneto.
Il fut sénateur à vie, maître de la
Stampa, de la
Juventus, et des arts.
Ainsi Warhol les saisit.
Présente « Sur terre, sur mer et dans les airs », la FIAT associée désormais à
Chrysler, avait commencé avec 150 ouvriers en 1900 qui passeront, six ans plus tard, à
1500.
En 1916, est construit « Le lingotto », la plus
grande usine d’Europe.
Les matières premières étaient au rez de chaussée, les
voitures finies s’essayaient sur la piste au dessus des 5 étages.
Après la seconde guerre et les bombardements, le plan
Marshall relance l’entreprise qui inonde le marché avec l’emblématique FIAT 500. 230 000 personnes y travaillent.
Sous « Le Lingotto » de Merz en cire d’abeille, les branches pourraient s’enflammer.
Renzo Piano a conçu Beaubourg, le centre culturel
Jean-Marie-Tjibaou à Nouméa, et tant de musées : d’Amsterdam où il met sur
les quais un bateau immense pour un édifice concernant les sciences, à Berne où
il reproduit les courbes de Klee pour le bâtiment consacré au peintre de
« Chameaux dans un paysage rythmé d'arbres ».
L’ancienne usine est reconvertie depuis 1982 en un ensemble
consacré au commerce, aux congrès, à des bureaux d’étude, des instituts et un
auditorium de 2000 places. A côté d’une bulle qui sert de salle de réunion,
dominant la ville, l’auteur de la lumineuse Maison Hermès à Tokyo a posé, une
espèce de soucoupe volante prolongeant les rêves futuristes des années 20, un
écrin pour quelques trésors artistiques des Agnelli.
25 tableaux parmi lesquels :
Le hallebardier de Tiepolo a belle prestance, et les
lumières de Canaletto qui irradient les architectures de Venise nous émerveillent encore.
Son neveu Bellotto
travaillait à Dresde dont il montra les chantiers d’une façon tellement précise
que pour la reconstruction de la ville on se servit de ses toiles comme celle
du « Nouveau
marché ».
Laura qui apportait des fleurs à l’Olympia de Manet eut son
portrait, aussi noire qu’est opaline une « Baigneuse » de Renoir.
« L'hétaïre », on disait ainsi dans la Grèce antique, était
une prostituée ; celle de Picasso
très Toulouse Lautrec, a des
traits d’affiche et le jaune vénéneux.
Les femmes de
Matisse, près de bouquets d’anémones, sont mélancoliques bien qu’inscrites dans
des univers ensoleillés et très rythmés.
Le peintre se voit dans le miroir, « Après le bain ».
Ses jus sont légers
et le visage d’une femme gratté dans la matière picturale annonce une liberté
d’écriture et une belle tonicité qui se
retrouvent dans « Branche de
prunier sur fond vert » en hommage à Bonnard et son dernier
amandier en fleurs.
Un « nu
couché » de Modigliani est profilé, sculptural.
Au pays du
futurisme, Sévérini et ses « Lanciers au galop » était
indispensable, Balla inévitable avec la « Velocità
astratta » de 1914,
dynamique, fulgurant, portant le tumulte.
« Nos corps
entrent dans les canapés sur lesquels nous nous asseyons, et les canapés
entrent en nous. L'autobus s'élance dans les maisons qu'il dépasse, et à leur
tour les maisons se précipitent sur l'autobus et se fondent avec lui » Manifeste
futuriste
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