dimanche 19 avril 2015

Aringa rossa. Ambra Senatore.

« Ah non ! je me suis dit au début, le coup de la danse sans musique, on nous l’a déjà fait ! »
Et puis les bruits arrivent, comme un sifflement de bouilloire, un avertisseur de recul, et des musiques.
Les propositions arty se succèdent vivement, n’aboutissent pas, mais surprennent parfois ou citent d’autres gestes de danse vus sur les plateaux ces temps ci.
La chorégraphe italienne qui fait mimer la jovialité méditerranéenne ou US en joue et rejoue, est une universitaire qui a travaillé avec Gallotta. Ses danseurs tombent parfois du plateau  ou continuent à chercher à danser dans la salle, la troupe s’excite autour d’une théière ou d’une clef, se fige au moment où une musique aux accents fox-trot pousserait à gambader, alors qu’ils se déchainent dans les silences. Les identités sont brouillées, les pistes déroutent.
« Aringa rossa » signifie hareng rouge qui en anglais est employé pour désigner une fausse piste, elles ne manquent pas. J’avais trouvé récemment un éplucheur dans une boutique bien achalandée, rue Lafayette, à l’enseigne du « concombre rouge ».
Une heure plaisante où nous pouvons rire, et c’est rare dans la danse, apprécier l’inventivité, la vigueur des neufs beaux acteurs-danseurs et danseuses-actrices.
Des amis qui avaient vu la veille un musicien muet et un danseur couché en guise de spectacle,  sous l’intitulé «  A corps et à qui », ont trouvé celui ci tout à fait plaisant, bien que déstructuré à loisir.

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