samedi 11 avril 2015

XXI. Printemps 2015.

 L'indispensable trimestriel, en vente en librairie, vanté depuis toujours sur ce blog http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/01/xxi-hiver-2015.html , est original, varié, consistant.
Avant les reportages, au détour de rubriques brèves, mais jamais anodines, sous un titre familier : « Les riches de plus en plus riches » :
«  Un français qui gagne 2000 € par mois figure parmi les 1, 61% les plus riches de la planète. »
Il y a de quoi relativiser ; l’aviez-vous vu comme ça ?
Lorsqu'il est question dans la colonne d'à côté  de l’équilibre planétaire, dont quatre des neufs ressorts écologiques seraient affectés, vous pensez aller vous recoucher.
Heureusement, des portraits positifs viennent en contrepoint :
- un réfugié du Sud soudan a trouvé sa voie aux Etats-Unis grâce aux échecs,
- un postier tellement passionné est devenu un expert parmi les égyptologues,
- une journaliste qui habitait Londres est revenue vivre à Alep…
 Dans ce numéro 30, le dossier thématique concerne l’Inde en trois articles roboratifs :
le destin de Narendra Modi, le premier ministre de « la plus grande démocratie du monde »,
et de celle qui, nourrie par un tuyau, est en grève de la faim depuis 15 ans pour faire abroger la loi militaire qui s’applique toujours dans l’état du Manipur, loin d’être démocratique, comme dans d'autres régions du sous-continent où deux chanteurs remettent en cause le système des castes.
Gilberte Beaux, ancien bras droit de Tapie, vit en Argentine dans un immense domaine agricole, semblable à une Iranienne qui sur une superficie bien plus petite est aussi une exécutive woman des plus efficace. La première milliardaire d’Afrique, fille du président angolais, achète des pans entiers du Portugal, l’ancienne puissance colonisatrice.  
Ces trois bonnes femmes dégagent une énergie impressionnante, comme cette avocate turque qui a appris sur le tard son ascendance arménienne et se bat pour la reconnaissance du génocide qui fit plus d’un million de morts. La rencontre d’une photographe et d’une kamikaze à Kaboul est également poignante.  
Le récit en photos concerne les ouvriers de Peugeot :
la classe ouvrière n’est plus ce qu’elle était.
Chicago, elle, dépasse sa légende, contractée en  Chirak vu que le nombre de meurtres était bien supérieur à celui des soldats tombés au combat : un habitant se fait tirer dessus toutes les trois heures, des mômes de 15 ans choisissent  à l’avance leur cercueil !
Bien plus fous que ces ados décrits dans une bande dessinée par Pauline Aubry qui a connu aussi une adolescence qui se rassurait à l’hôpital. Certains se scarifient pour oublier sous la souffrance physique, leur souffrance psychique.

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