Lindon sort de prison et revient habiter chez sa mère
malade qui a décidé de se suicider en
Suisse.
A résumer ainsi
cela préparerait à quelques dossiers de
l’écran : « Euthanasie et réinsertion » quand la télé faisait de
la pédagogie, mais le cinéaste nous emmène bien plus loin : quand nous
nous interrogeons sur le sens de la vie.
Cette femme atteinte d’un cancer s’aggravant malgré les
traitements, qui a vu souffrir son mari au caractère impossible, veut choisir
sa mort à défaut d’avoir choisi sa vie.
Et le retour du fils également rigide et taiseux, plein de
colère dans une maison trop rangée est magistralement interprété et filmé.
Les objets : la cafetière, la gazinière, les
gestes : une main qui enlève les miettes sur la toile cirée, le chien,
tout contribue à une densité émouvante. Film délicat et juste.
Seul le titre laissant croire à une parenthèse lumineuse ne
me semble pas le plus adéquat, quand la mort seule apaise après une existence
où chacun est passé à côté des autres en ne les rencontrant que furtivement ou
trop tard.
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