La fantaisie fait oublier les rides, les mensonges nous font
approcher de la vérité et cette cérémonie des adieux est un moment de grâce.
Pourtant je ne suis pas un inconditionnel de Resnais et n’avais pu suivre
jusqu’au bout « On connait la chanson » qui avait connu une telle faveur critique que ça en devenait
gênant, mais cette fois si j’ai réussi à ne pas m’agacer des cabotinages de
Sabine Azéma c’est que j’étais vraiment bien disposé et ce qui tenait du devoir
culturel s’est révélé plus qu’un plaisir hebdomadaire : un moment où la
légèreté est nécessaire à la gravité.
Dans la campagne anglaise, devant des toiles peintes, lors de séquences
où les acteurs sont mis en évidence, rythmées par les dessins de Blutch, trois
couples tournent autour d’un Georges invisible dont la mort est annoncée :
c’est l’ami, l’ancien amant, l’ancien mari, l’acteur prenant au sérieux son
rôle de séducteur, dont les dernières vacances promises à chacune des trois
femmes vont se finir avec la fille d’un des couples.
"Sachons aimer, boire et chanter,
C'est notre raison d'exister,
Il faut dans la vi-e
Un brin de foli-e
Heureux celui qui chaque jour
Se grise de vin et d'amour,
Et par une chanson
De sa joie emplit la maison !"
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