Vue de loin, la maire de Montreuil ne s’est pas montrée
toujours habile et son attitude par rapport au cinéma Méliès lui a valu bien
des incompréhensions, mais avant que le flot de l’oubli n’ait tout emporté,
j’ai trouvé que sa sortie récente tranchait avec les arrangements, les lâchetés
qui sont devenus si familiers en politique.
« Je ne veux pas
partir en campagne en promettant logements et jobs «à la mairie» comme le font
certains de mes adversaires depuis des mois, ou en dénonçant les politiques
pourris, etc. Je ne me retrouve pas non plus dans un jeu politique local
où la gauche s’écharpe depuis vingt ans, où chaque groupuscule prétend
rassembler tout en se déchirant, où les seules majorités qui arrivent à se constituer
sont éphémères et «contre» »
Toute ressemblance…
De blagues en blogs il est plus facile de dénigrer et bâcher
que de reconnaître ou d’apprécier alors petit paragraphe pousitif.
Nous ne sommes pas du même parti mais du même bord, et plus
d’un septennat nous séparent. Elle m’irritait parfois comme ses sœurs en
politique expliquant ce qu’il convient de penser en articulant comme tant de
profs (parole d’instit). Mais elle
m’était familière dans ses évolutions, son
réalisme et le rabotage de ses utopies, jusqu’à ce que le cynisme fut trop
visible au fond du verre.
Elle a tranché, la place n’est pas restée longtemps
inoccupée. Bartolone aura des serviteurs plus dociles dans sa baronnie.
Après Dany, Mamère, Hulot, dans un groupe qui prétendait
renouveler les pratiques politiques, le vide se fait. « La Firme » est redoutable,
tellement dans l’air du temps : les plus anciens partent, ils sont
l’honneur de la politique. Il ne nous reste qu’à sourire jaune au pitoyable
spectacle des Duflot-Placé qui restent. Sur « rue 89 » Liepietz donne
un compte rendu des dernières tractations EE les verts : éclairant.
De surcroit mon ancienne favorite Royal qui
estime que ce «n'est pas très positif de
critiquer la politique» aurait mieux fait de se taire ce coup-ci aussi,
comme si c’était préférable de cacher les pratiques qui éloignent les citoyens
des pros de la politique, alors que rois et reines sont dévêtus. Elle qui avait
un temps choisi son mandat régional plutôt que de cumuler est désormais à
l’affut de n’importe quel poste, l’espoir de renouvellement du langage et des
mœurs qu’elle a appelé un instant n’était donc qu’un positionnement
publicitaire.
Reeves et Berger (CFDT) dans Libé :
« Face à la
situation hautement préoccupante que nous vivons sur le plan social mais aussi
économique, il est de première importance que les enjeux environnementaux ne
soient pas négligés. Ces trois dimensions sont liées. La qualité de la vie et
la santé, par exemple, mais aussi la performance économique, sont dépendantes
de la qualité des écosystèmes, de l’air et de l’eau. » Evidemment.
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Sur la toile:
Excuse-moi, Guy, de ne pas du tout partager cette "empathie" certaine envers madame Voynet et son geste, qui, soit disant, la rendrait différente. Il faudrait ici rappeler comment cette charmante dame a été élue à Montreuil aux dernières municipales .
RépondreSupprimerBien que n'étant pas en tête de la gauche après le 1er tour, elle s'est maintenue au second tour contre le candidat de gauche arrivé en tête, lui, (Brard, apparenté PCF).
Elle a donc été élue avec toutes les voix de droite de la commune, sans aucun scrupule.
Alors pardon de ne pas porter le même jugement sur cette personne si peu regardante quant à son électorat.
Ses déboires à Montreuil sont la 1ère cause de sa non candidature. Rien à voir avec sa posture virginale qui ne trompe pas grand monde...