La littérature joue à la musique : 32 chapitres comme les variations Goldberg de Bach, pour décrire quelques couples anglais qui cherchent une partition leur convenant au mieux : ils se cherchent, s’ennuient, doucement, entre rêves et compromis.
« - Je lisais un livre, un peu plus tôt,
raconte Thomas, sur un homme qui tue sa femme parce qu’elle joue du
piano. » […]
«- Vous devriez
lire des livres plus joyeux, suggère Olga. Pourquoi se rendre la vie plus
difficile ? […]
- Je ne sais pas
pourquoi ; Je n’y ai jamais réfléchi. Vous lisez des livres joyeux
vous ? » […]
- Moi je lis des
magazines »
Le regard de l’auteur est minutieux, cernant les enjeux des
moindres gestes du quotidien, en exalte la portée pour l’achat d’un manteau, l’adoption
d’un chien …
« L’aéroport
d’Amsterdam avec ses bâtiments gris et bas surgit sous des rideaux de pluie
horizontaux. Des véhicules en forme de boites sont garés sur le tarmac entre
des mares d’eau ridées par le vent. L’anonymat de ce lieu est presque excitant.
Lui aussi est rationnel, impersonnel. Il lave Tonie des heurts qu’entrainent
les relations humaines. Il la délivre de tout ce qui est privé et particulier,
de l’émotion elle-même. »
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