dimanche 23 juin 2013

Un homme. Albin de la Simone.



La poésie ne niche pas seulement dans les éditions confidentielles autoéditées, elle est dans le dernier CD de celui qui a pris le nom de la rivière de son village de Picardie, et dans la pochette élégante qui l’accompagne.
Cette dernière production agréable, permet de patienter en attendant le prochain Souchon, si l’on aime la légèreté, la modestie, les hommes complexes, l’allégresse qui côtoie la gravité, et l’amour qui n’en finit pas des s’inventer.
Sa sensibilité nous réveille bien plus que des  exhortations péremptoires.
« Et toc un coup du ciel, à nouveau la vie est belle
Pour un oui pour un non, tout va bien pour de bon
C'est la crise, c'est la crise qui m'épuise, rien à faire
C'est la crise, c'est la crise, qui s'éternise, on va s'y faire »
Des chansons d’avril prometteuses mais qui se souviennent d’une fin d’hiver incertaine.
« Le poids de mon nom ridicule,
Ce fantôme à particule,
Qui avance quand je recule
J'espère que tout cela va tenir sur mes épaules,
Pas bien gaulées, pas baraquées»
Le nouveau papa parle de son enfant récemment venu au monde.
Sa voix est douce, et l’éloignement des fracas contemporains ne nous fait pas de mal, tout en nous rappelant qu’on peut mourir en plein air.

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