Je voulais retrouver en BD le Goncourt de 1990 que j’avais
tant aimé, le titre m’en avait surtout imprimé le souvenir d’un récit autour de la guerre de
14. J’ai retrouvé la force du récit initial et apprécié les portraits d’une
famille dans les années 60 en Loire Inférieure comme on avait fini de
l’appeler.
Le travail à l’aquarelle s’accorde bien à la pluie et aux
larmes et même à la Provence,
lors de vacances des grands parents du côté de Toulon.
Cette famille simple fréquente beaucoup les cimetières, et
si Joseph a été enterré sous un arbre du champ de bataille, son corps reviendra
dans la terre de son village.
Le grand père qui allumait sa cigarette avec le mégot de la
précédente n’a pas fait de vieux os, et la tante Marie sombrant dans la folie
après une vie de dévotion, « le
petit facteur du Bon Dieu », tiendra
un peu accrochée à ses tuyaux, elle qui « n’était plus qu’une petite ride de vie ».
La vie violente et grise se recouvre ici de subtiles eaux
mélancoliques.
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