dimanche 17 mars 2013

Orage. Strindberg. Osinski.



Un homme qui aborde la vieillesse voit son ancienne femme s’installer dans l’appartement au dessus de chez lui,  anciennement chez eux.
L’essentiel se joue derrière la baie vitrée de ce rez-de-chaussée où leur petite fille a grandi,  jusqu’à une séparation énigmatique. Il avait repris une vie de célibataire après s’être séparé de sa femme et de sa  fille.
Cet épisode d’un mélancolique automne de la vie convient bien à la salle intime du petit théâtre de la MC2.
A la sortie du spectacle qui tient près de deux heures, nous nous sommes retrouvés à front renversé avec la dernière de notre groupe d’amis à avoir résisté aux mises en scènes d’Osinski qui cette fois « ne se la joue pas ».
Elle, femme affirmée, a compris ce vieil homme dans sa volonté d’arrêter le temps, et moi qui renifle trop volontiers les parfums émollients de l' automne  j'ai trouvé des circonstances atténuantes à la jeune femme renvoyée bien vite aux stéréotypes de tyran domestique. 
Le personnage qui se verrait bien en pauvre biquet a viré au bouc désodorisé avec soubrette discrète mais accorte, son ex qui vient de se faire larguer pour une plus jeune est tentée  semble-t-il par une saison 2.
Des éclairs scandent  les trois actes, mais le tonnerre n’éclate pas, l’été est étouffant en pays froid.
- C’est mauvais de rester trop longtemps dans les vieux souvenirs.
 - Pourquoi ? Quand le temps a passé, ils sont tous beaux…
- Mais Monsieur peut encore vivre vingt ans, c’est beaucoup pour s’installer déjà dans des souvenirs qui s’estomperont, et qui finiront même par changer de couleur.

1 commentaire:

  1. ça pourrait presque m'inciter à retourner voir une mise en scène d'Osinski !!

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