dimanche 23 décembre 2012

Un casse-noisette. Bouba Landrille Tchouda.



A la sortie  du spectacle « un » Casse noisette, « d’après » le conte d’Hoffmann, « sur la musique » de Tchaïkovski, une adulte se demandait si l’enfant qu’elle accompagnait avait pu tout comprendre : j’en douterais, mais qu’ai-je compris ?
En tous cas notre imaginaire avait de quoi se nourrir.
Porté par la dynamique de la danse et des musiques, je me suis laissé séduire par la cohérence de la représentation sans deviner par exemple où était l’armée de souris dont il est question dans la version originale.
Si d’habitude je ne goûte guère les costumes aux couleurs brillantes, j’ai trouvé qu’ils convenaient tout à fait pour évoquer la nuit magique de Noël dont la noirceur est  pourtant là derrière la porte.
Un bruit de noix qui se brise apporte une note d’humour dans un univers fantasmagorique ponctué par des plumes qui volètent.
J’ai repensé aux enfants tellement sérieux quand ils jouent, avec ce chorégraphe se coltinant « au passage de l’enfance à l’adolescence » quand « les forces du mal »  s’attaquent à l’amour.
Sans aller jusqu’à voir des femmes sous niqab dans les boites glissant sur une séquence de musique arabe, j’ai apprécié les innovations chorégraphiques.
Elles ne sont pas là pour frimer, mais enrichies des traditions, elles tonifient une œuvre patrimoniale qui avait attiré beaucoup de parents soucieux de transmission.
L’intention du natif de la Villeneuve, élevé au hip hop, de « rendre spectaculaire le plus anodin de chaque instant » est palpable, la petite fille dans son rectangle de lumière est émouvante. Les 75 minutes passent très vite.

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