Samedi de gala avec deux finales européennes pour l’ovale et le rond.
En rugby, la ville du rugby, Toulouse gagnait contre Biarritz ; plus de provincialisme c’est difficile. L’Europe rêvée par certains : pas au-delà de la Loire ! Sport des pédagogues et de France télévision : la fête est digne et les filles ont des robes d’été. Si les logiques d’entreprise taraudent tous ceux qui aiment ces rudes affrontements maitrisés, tous les vices du barnum mondialisé qu’est devenu le foot ne sont pas tous entrés dans la composition du cassoulet bien de là bas.
En foot, sur TF1, c’est Milan qui l’a emporté contre une autre grande cité : Munich, après que la plus belle équipe, Barcelone fut éliminée. Le seul italien de l’équipe, Bouboule Materazzi a joué une demi minute additionnelle ! Il n’est pas question de sentiment à ce niveau, mais de tactique, d’efficacité, d’individualité et de ce qui fait l’irremplaçable attrait de ce sport insupportable pour beaucoup : l’imprévisible. Bien que de plus en plus, comme pour la bourse, les incertitudes soient éloignées. Pourquoi certains jours une équipe a la grâce, un joueur du génie ? Mourhino est-il un sorcier ? Sujet inépuisable de conversation sous toutes les latitudes, un lien entre générations, au-delà des clivages culturels et aussi de belles émotions. Mais les salaires mirobolants, le cynisme de certains éloignent des nostalgies où les rêves de l’enfance pouvaient tenir entre deux pulls posés contre une murette. Je me justifie de mes fréquentations excessives avec le ballon rond en pensant que c’est une bonne école pour comprendre la société, pour aussi en rabattre afin de ne pas trop idéaliser l’être humain.
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