Quand il chante « Les affranchis », il est plus crédible que le délicieux Ronan Luce dans « Repenti ». C’est qu'Alexis Djoshkounian a la voix profonde, bien accordée aux rythmes jazzy, et dans son clip où apparaissent Foulquier en parrain, avec Juliette, Aznavour… c’est un hommage au cinéma, plus qu’aux truands pour de vrai. Lors d’une première écoute, sa reprise du « Grand Pan » de Brassens m’avait fait négliger ses autres titres pourtant inventifs et drôles. Il fait bon y revenir à deux fois : dans « Chicken manager » Jack est l’entraîneur d’un certain coq nommé Nick, et ses « Ronchonchons » nous réjouissent. Il n’est pas du genre Renaud : « une gonzesse de perdue, c’est dix copains qui reviennent » quand il demande pardon à un vieux camarade. Tendresse, textes originaux et musiques chaleureuses, du neuf dans la continuité de la tradition chanson française.
« C'que t'es belle quand j'ai bu,
je regrette de n'avoir pas fait d'autres abus
tellement t'es belle quand j'bois.
Les gens qui s'occupaient de la santé publique
ont crié au scandale quand je leur ai dit ça.
Je les invitais donc à venir très vite
participer à cette expérience avec moi.
Une fois que nous eûmes effacé toute forme
de modération, nous fûmes en émoi
de constater qu'au lieu de ces vilaines formes
étaient nées les courbures les plus belles qui soient. »
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