mercredi 26 mai 2010
J 33. Dernier jour au Cambodge
Le réveil est tardif, nous n’avons rendez-vous qu’à 15h 30. La première activité consiste à plier, ranger le plus astucieusement possible les bagages qui n’ont cessé de grossir. Nous partons tous les trois pour la ville, après avoir changé de l’argent, nous nous séparons. Je me rends à mon officine internet préférée, et laisse les dames à la recherche du magasin d’optique indiqué par l’hôtel pour réparer des lunettes qui ont perdu une vis tellement petite au petit déjeuner. Le magasin moderne, aseptisé est désert. Avec un soin infini, l’employé visse, resserre, nettoie, rééquilibre les lunettes pour 1$. Tout vaut 1$ au Cambodge. Un dernier tour au grand marché central, sans l’ombre d’un client : échange de cadeaux : pachemina et foulards en soie. T-shirts « Same same », côté recto « but différent » côté verso, avec des tailles un peu fantaisistes. Et ultime crochet par l’old market pour des petites boîtes à épices en faïence déjà repérées ; marchandage en un temps record et emballage dans un joli panier pour la modique somme de 10 $. Nous rentrons en tuk tuk car il nous faut libérer les chambres à 12h. Le patron français de l’hôtel se montre accommodant en nous laissant une chambre.Nous allons prendre notre dernier repas à « Arun ». Face au restaurant, sur un banc, cinq jeunes garçons sniffent de la colle et s’épouillent. Un handicapé poussé par un copain quête discrètement et reçoit un peu de monnaie de la part du personnel. Nous donnons les petits billets qui nous restent. Nous rentrons à l’hôtel par des chemins détournés. Encore une fois la pluie se déchaîne après notre arrivée à l’abri. Il pleut encore quand Sothy et son chauffeur viennent nous chercher ; les employés nous aident avec les grands parapluies toujours disponibles. Sothy nous gâte encore avec des bouquets de lotus blancs et roses et du jasmin odorant. Nous nous séparons devant l’aéroport tout neuf de Siem Reap. Premiers à enregistrer nos bagages, nous nous acquittons de l’onéreuse taxe de 25$ par personne et passons la frontière où une douanière facétieuse fait semblant de refuser nos bouquets. L’avion décolle avec pratiquement ¼ d’heure d’avance. Les hôtesses se cachent derrière des masques, et des fumées insecticides suintent des porte-bagages. Nous mangeons une nourriture insipide qui meuble bien les 1h 30 de vol. Il ne nous reste plus qu’à attendre 23h 25 à l’aéroport d’Hanoï.
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