Ce soir là au petit théâtre de la MC 2, je pensais
simplement me tenir au courant de la nouvelle production d’un natif du coin tout
en essayant de mieux comprendre les dilemmes des familles immigrées comme avec
les « chibanis », il y a déjà un moment :
Cette fois le metteur en scène va bien au-delà de l’enquête
sociale, voire du pittoresque pour présenter un spectacle abouti, évoquant avec
précision des drames particuliers tout en allant vers l’universel, suscitant
les rires, les sourires, l’émotion, la réflexion.
Le constat est pessimiste concernant les replis en banlieue,
mais une empathie avec chaque personnage offre une palette aux couleurs
diverses où la violence n’éteint pas la tendresse.
Le poids des corbeilles de linge, les risques d’une
cigarette, des médicaments plein les sacs plastique, Carrefour comme lieu de
promenade, les fuites d’eau, marquent le poids du quotidien, alors la poésie pousse
les murs.
La mise en scène limpide ménage des surprises et la légèreté
n’empêche pas une mise à nu rondement menée des systèmes familiaux.
Les frères rivalisent, père et fils se cherchent, les
couples se défont, des libertés se tentent, toutefois
l’apaisement serait mérité.
Cris et silences, ordre et bordel, les arbres, les nuages,
la mort, le téléphone et les jouets mécaniques, la peur et la sagesse, Dieu,
les femmes, les princesses…
Enumérer pour dire la richesse et redire que rien n’est
étranger : avec le temps les distances se sont installées, les retours
sont difficiles entre silences et cris qui balisent le chemin de la
réconciliation.
« On a tous dans l'
cœur des vacances à Saint-Malo
Et des parents en maillot qui dansent chez Luis Mariano «
Mes vieux non plus n’y sont jamais allés en Bretagne, pourtant « on a tous dans l’ cœur ».
Et des parents en maillot qui dansent chez Luis Mariano «
Mes vieux non plus n’y sont jamais allés en Bretagne, pourtant « on a tous dans l’ cœur ».
La force des images, des musiques, du théâtre.
Ce rendez-vous avec le Saintmartinier (habitant de Saint
martin le Vinoux) m’a tellement ravi que
je ne suis même pas sûr que certaines longueurs finales n’aient pas contribué à
mon plaisir.
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