mardi 13 décembre 2022

In waves. AJ Dunjo.

Ce roman très graphique de 400 pages se lit le temps qu’une déferlante s’apaise.
Même éloigné de l’univers du surf on peut se laisser porter par un dessin aux lignes fluides et apaisantes autour d’une histoire d’amour interrompue par le cancer.
Les maladresses des jeunots sont plus attendrissantes que leur attachement indéfectible dont on ne décèle pas forcément les racines.
Nous « plongeons » dans un monde souple et attentif, libre et soumis à des forces démesurées comme l’avait si bien fait Maylis de Kérangal. 
Les paroles rares n’en ont que plus de force, de justesse. 
« Mais le chagrin du deuil n’a pas de forme propre. Il va et il vient. Il demeure imprévisible. Il naît d’une tempête au loin, au plus profond de l’océan, à l’abri des regards, en faisant gronder les flots. Il surgit canalisé, concentré, se forme, se précipite, chargeant de toute sa force avant d’atteindre le point de rupture. Il croît jusqu’à ne plus pouvoir tenir sa forme. Il devient instable et s’effondre. Il finit par se répandre en une surface uniforme et calme. » 
En parallèle, l’histoire de ce qui est devenu une discipline sportive me semble un peu simpliste, quand il est question des îles hawaïennes comme paradis perdu et du
« père du surf moderne, le plus sublime spécimen d'homme que Dieu ait mis sur terre » 
Duke Kahanamoku. 
Tom Blake qui l’admirait, fabricant de planches, montre plus de subtilité : 
« Les remous du subconscient se dissolvent et s’oublient, jusqu’à ce que les tensions du vivant s’accumulent à nouveau. ». 

lundi 12 décembre 2022

Les Femmes du square. Julien Rambaldi.

On se sent bien après avoir vu ce film, « feel good movie » donc, comme tous les commentaires le disent. 
Il évite tout misérabilisme, comme on aime le remarquer aussi, bien que la condition de celle qui va accéder à une place de nounou pas nunuche, soit loin d’être confortable.
Eye Haïdara (« le Sens de la fête » « En thérapie ») a un abattage d’enfer et sa combativité, son humour, épicent nos émotions. 
Ses minis shorts en toutes circonstances deviennent un peu systématiques, mais on a envie de croire à cette fable où le droit se fait respecter. 
Le square se révèle un lieu vraiment riche en situations, comme le cabinet d’avocats quelque peu animé par celle qui avait ses marques porte de Clignancourt.
La chanson de Bourvil si souvent utilisée au cinéma est totalement chez elle cette fois : « Quand la vie impitoyable
Vous tombe dessus
Qu'on n'est plus qu'un pauvre diable
Broyé et déçu
Alors sans la tendresse
D'un cœur qui nous soutient
Non, non, non, non
On n'irait pas plus loin
Un enfant nous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon dieu, mon dieu, mon dieu »

dimanche 11 décembre 2022

Le Roi Lear. Georges Lavaudant. Shakespeare.

La MC2 nous a proposé une prestigieuse soirée dans la salle Lavaudant où Georges Lavaudant 
mettait en scène pour trois heures trente, l’œuvre la plus connue depuis 1606 de Shakespeare,
servi par le puissant Jacques Weber essayant de surmonter les fragilités de ses 73 ans.
« Sache que les hommes sont ce qu'est leur époque. » 
D'après Leir roi de l’île de Bretagne d’avant la conquête romaine, la pièce du célèbre Anglais, devenue légendaire aurait inspiré « Le père Goriot » autre monument de la littérature, pour ce qui concerne les liens d’un père et ses filles. 
Mais une lecture abusivement psychologisante aurait tôt fait de percevoir que la lourdeur de ses chantages affectifs annoncent les lézardes à venir. Lear porte surtout sur ses épaules toutes les métaphores du pouvoir, de la folie, de la vieillesse. 
« Des mouches aux mains d'enfants espiègles, voici ce que nous sommes pour les dieux ; ils nous tuent pour s'amuser. » 
La mise en scène épurée, accompagnée de musiques discrètes où surprennent quelques éclats, respecte l’auteur avec une hécatombe finale teintée d’ humour pour éviter une conclusion trop kitch.
Le novateur metteur en scène de « Maître Puntila et son valet Matti » est devenu un classique qui rassure le spectateur chenu. Prenant de la distance avec les émotions que pourraient faire naître la déchéance d’un souverain en fin de parcours, je n’ai pas fait de pont  non plus avec des évocations d’enjeux de pouvoir contemporains, encore que : 
« La sagesse et la bonté semblent viles à ceux qui ont l'âme vile. »
 Parmi tant de belles formules d’une langue à la foi verte et vigoureuse, dorée et chantournée, j’ai voulu retenir : 
« Je n’ai pas de chemin, n’ai donc pas besoin d’yeux. » 
plutôt que le trop facile : 
« Le malheur du temps est que les fous guident les aveugles. » 

samedi 10 décembre 2022

En automne. Karl Ove Knausgaard.

A la suite d’ « En été » j’ai retrouvé en temps et à l’heure des rentrées, l’auteur norvégien qui a vite fait de me devenir familier 
Loin des sanglots longs automatiques attachés à la saison des feuilles mortes, il aime la vie et en 270 pages présente le monde à sa petite pour l’instant dans le ventre de sa maman. 
« Je veux te montrer notre monde tel qu‘il est aujourd’hui : la porte, le sol, le robinet, l’évier, le fauteuil du jardin contre le mur sous la fenêtre de la cuisine, le soleil, l’eau, les arbres. » 
Les chapitres courts vont de descriptions précises des objets les plus élémentaires : chewing-gum ou boite de conserve aux plus exceptionnels : les yeux, l’aube, les nourrissons, le soleil. 
« Quand nous mangeons dehors, sous le pommier, les voix d’enfants, le tintement des couverts, le bruissement des feuilles dans la brise légère résonnent dans l’air, et personne ne remarque que le soleil est au dessus du toit de la maison des invités, non plus jaune et flamboyant, mais orange, et qu’il brûle en silence. » 
Son style limpide permet de faire surgir le sublime au cœur du prosaïque, qu’il parle de Van Gogh, des mouches, des poux, de Flaubert, du vomi, de l’urine, de la cuvette des toilettes, des bottes en caoutchouc ou de la migration des oiseaux. 
« … les églises sont aussi un exemple d’ingénierie spirituelle, car elles représentent non seulement une identité locale, mais aussi un autre niveau de réalité, le divin, qui prenait place au milieu du labeur quotidien et offrait une ouverture sur l’avenir, quand le royaume des cieux serait établi sur terre. » 
Faut-il que nous soyons fatigués pour que de tels ouvrages nous procurent tellement de plaisir. 
« Mais l’herbe sera verte, le ciel bleu et les rayons du soleil qui se lève à l’est inonderont le paysage et feront resplendir ses couleurs, car le monde ne change pas, seule la représentation que nous nous faisons de lui se modifie. »

vendredi 9 décembre 2022

Urgence pour l’école républicaine. Camille Dejardin.

Qu’est ce que j’ai à m’obstiner à lire des textes concernant l’école ?
« Notre système scolaire, inefficace et pourvoyeur d’illusions, est de plus en plus frustrant pour tous les acteurs. »
Porter un avis concernant une institution attaquée de toutes parts ne peut que m’amener à ressortir la bannière fatale : « c’était mieux avant » et donc accroître ma boomer illégitimité.
Mais je fais confiance à la collection « tract » de chez Gallimard:
La clarté, la vigueur de l’auteure de ces 50 pages donne à réfléchir avec quelques embruns rafraichissants au pays du « pas de vague ».  
Se rappellent d’emblée les 90 % de réussite au bac pour ensuite 60% des inscrits à l’université qui échouent à terminer une licence, et les classements internationaux indignes.
Concernant les évaluations, on sent le vécu quand elle évoque les mécanismes scandaleux d’harmonisation dans les jurys d’examen: 
« en amont, des épreuves trop faciles pour le niveau censément évalué, et en aval une injonction à applaudir à ce qu’on trouve pour ne rien avoir à changer.»  
Je ne peux que relever une remarque qui m’a servi de viatique pendant ma carrière après que des encouragements excessifs de ma part ont trompé un père au moment de l’annonce d’un redoublement :   
« Soulignons qu’avouer que l’on ment sur le niveau des élèves n’est nullement les traiter d’imbéciles. C’est précisément parce qu’on ne les mésestime pas qu’il faut dénoncer un système condescendant qui ne fait que des perdants. »
 Le rapprochement entre le slogan « l’élève au centre du système » et celui de MacDo : « Venez comme vous êtes » est pertinent. 
« Contre cette vision, on rappellera que l’école se justifie en tant qu’un enfant doit être formé et instruit et qu’une institution collective, nationale et non communautaire, est jugée la plus à même de lui fournir les références et pratiques prioritairement requises pour la vie commune. » 
Est-il besoin de l’affirmer, tant ça n’irait pas de soi ?Je trouve sa description des bâtiments scolaires plutôt exagérément misérabiliste quand les établissements du centre ville sont parfois plus inconfortables que des constructions récentes en banlieue où est appliqué parfois ce qu’elle souhaite en matière d’éco responsabilité et de résilience.
Elle demanderait volontiers de laisser les portables aux portiques pour rejoindre des classes aux effectifs moins lourds, quelque soit la zone.
La prof de philo suggère des solutions et revient à la racine des mots qui tant se réduisent : 
« Il faut aussi circonscrire la place à accorder à l’objet ambigu qu’est le «monde contemporain. A vrai dire, si celui-ci est vraiment « monde » (du latin mundus, harmonieux, traduisant le grec kosmos, totalité organisée) et vraiment « contemporain » (du même temps que nous) alors il est à la fois trop vaste et trop restreint pour l’école. Trop vaste, car il ne saurait s’apprendre in abstracto : en tant que « monde » il doit être exploré. Trop restreint, car il est l’élément spontané de nos vies : « contemporain », il doit être mis en perspective pour être compris. L’école est ou doit précisément être le lieu du refus de l’immédiateté - dont la « facilité » et « le quotidien » sont deux avatars invasifs - au profit du doute constructif et de la prise de recul informée. » 

jeudi 8 décembre 2022

Art contemporain # 2. Gilbert Croué.

Pour la deuxième séance du cycle,
le conférencier devant les amis du musée de Grenoble débute par « A multiverse explanation » du norvégien de 45 ans, Rune Gunerlussen qui photographie ses installations d’objets manufacturés dans des paysages sauvages.
Incongrus et poétiques, des champignons se révèlent à ceux qui croient aux contes. 
Les luminaires tiennent conciliabule dans «  Plasma » et des livres aussi font monuments ou torrent.
Des chaises constituent une « Force statique et dynamique ». Aux premières lueurs du jour les lucioles quittent le monde des contes, des eaux et forêts.  Après avoir saisi la bonne lumière, iI est temps de ranger le groupe électrogène dans le camion le plus proche.
Kevin Peterson (USA) 43 ans vient du street art et pourtant dans ses peintures hyper réalistes à l’huile sur bois, les tags sont signes de dégradations quand il confronte la beauté des enfants et des animaux à la ville délabrée.
« Coalition II ».
Il cite discrètement dans une de ses œuvres, Banksy auteur de « La fille avec les ballons », la petite palestinienne qui rêve de passer au dessus de ce mur en Israël.
« Tôt un  dimanche matin » de Hopper disait aussi la désolation mais aucun animal protecteur ne venait au secours des petites filles déterminées.
Dans ce monde d’après l’apocalypse elles crient.
Yang Yongliang
lui aussi quadragénaire, photographe de nationalité chinoise fait référence à la peinture classique.
« Journée claire dans la vallée ». Dong Yuan  Sur un rouleau de soie du X° siècle les hommes sont si petits dans un paysage où l’espace vide est central et la profondeur subtilement évoquée par des nuances de gris.
« Paysages fantômes »
L’écho de la tradition donne toute leur force à des images nouvelles quand les grues ont remplacé les arbres et  les immeubles ont recouvert les montagnes.
« Sur l’eau calme / Eclipse ».  
« Les anciens exprimaient leur appréciation et leurs sentiments envers la nature à travers des peintures de paysages. Pour ma part, mon propre paysage sert à critiquer la réalité telle que je la vois. »
« 
Summer Mountains Landscape II » L’expression « dentelle numérique » reprise d’un des nombreux sites qui présentent ses travaux me parait tout à fait appropriée pour décrire son travail très minutieux de tressage des images sans retouche à l’encre.
« Une élégante assemblée de lettrés dans la forêt des pêchers en fleurs »
, a-t-elle vu la ruine de la culture ?
L’anglais Jason de Caires Taylor, proche de la cinquantaine est plutôt un citoyen du monde, installant ses sculptures de béton dans les eaux peu profondes.
Il a commencé en bordure de l’île de la Grenade, « Grace Reef », alors que les poissons qui avaient déserté les lieux après les cyclones caribéens reviennent.
Ces statues moulées à partir de volontaires de la région, auxquelles a été greffé du corail se transforment et deviennent récifs.
Sollicité par le gouvernement mexicain, il installe « Le Musa », musée subaquatique au large de Cancun, puis à Bali, aux Canaries ou à proximité des îles de Lérins.
« Le correspondant perdu ». 
« Je travaille sur un projet en Australie, sur la Grande Barrière de corail, avec une série de sculptures célébrant des scientifiques de la mer et leurs recherches.[…] Je suis en discussion pour d'autres projets, dont un en mer Rouge, où je n'ai jamais travaillé, ce qui est excitant. »
L’artiste hollandais Bernhnaut Smilde de la même génération, sculpte les nuages,
comme
Le Corrège (Antonio Allegri da Correggio) avait transformé Jupiter étreignant délicatement Io.
Il photographie la fugace installation des nuées réunissant vapeur d’eau et fumée dans les intérieurs les plus divers, le courant d’air étant l’ennemi. « Nimbus ».
Karl Lagerfeld
a droit à un petit alto stratus lui qui a souvent subventionné discrètement des créateurs. 
Ces artistes explorent des lieux nouveaux, land art des étangs et des mers, street art, rendant hommage à la nature, et portant les inquiétudes de l’heure sur notre devenir.

mercredi 7 décembre 2022

Aurillac # 1.

A 9 h, nous prenons la direction  de la Côte saint André. L’envie d’un expresso nous incite à une halte à Sonnay, au café de la place. Nous nous asseyons près de deux vieilles dames, il s’agit visiblement de copines habituées à ce petit rendez-vous du dimanche matin.
Peut-être un peu dures d’oreilles, elles  n’hésitent pas à apostropher quatre papis de leur connaissance  installés au zinc, passionnés du Tour de France, parlant fort et gênant leurs conversations. Et ils obtempèrent ! au grand contentement de nos voisines obéies et satisfaites de nous montrer leur ascendant  sur ces hommes. Nous repartons, amusés.
Nous passons Serrières, Saint Julien Molin Molette, Bourg d’Argental et atteignons Polignac.
Ce village de Haute Loire se repère de loin grâce à sa forteresse
juchée sur une butte volcanique.
En léger contrebas de la place principale un parking offre aussi l’avantage d’un emplacement avec table et bancs idéal pour notre pique-nique.
Nous le squattons le temps de notre repas, mangeons bien assis face à un beau paysage et au va et vient clairsemé des passants. Ainsi deux jeunes filles scouts dégourdies poussent la grille du cimetière mitoyen à la recherche d’un point d’eau pour remplir leurs gourdes et celles de leurs amies.
Polignac organise aujourd’hui une course cycliste dans le cadre de la fête du village. Une oriflamme se pavane devant l’église, là où les organisateurs se sont installés pour pointer ou ravitailler les sportifs, certains s’hydratent à côté à l’ombre des arbres.
Nous  buvons notre petit café au bar restaurant des terrasses à l’intérieur. Deux randonneurs sur le chemin de Compostelle s’attablent peu après notre arrivée : ils portent de gros sacs, des tapis de sol et des bâtons de marche.
Avant de repartir, nous effectuons l’ascension jusqu’à la forteresse, uniquement pour le panorama car nous n’avons pas envisagé de visite longue dans notre planning d’aujourd’hui.
Nous franchissons aussi le seuil de l’église,
dans laquelle nous nous efforçons de voir la fresque de l’abside avec diablotins et enfer à moitié effacés, en vis-à-vis du paradis.
Fin de notre pause, nous remontons en voiture pour gagner Aurillac, via Yssingeaux et Murat à travers la campagne auvergnate et son habitat modeste sans cachet particulier. Je gère de mieux en mieux le GPS de notre voiture récente même si quelques mystères persistent. Radio M puis Totem nous ravissent
Lorsque nous arrivons à AURILLAC, nous découvrons une ville endormie, comme désertée. Est-ce parce  que c’est dimanche ? Est-ce à cause des vacances ? Problèmes économiques ? En tous cas, magasins (ça c’est normal), bars, Office du tourisme affichent porte close. Nous pensons à Saint Gaudens…
Alors nous nous replions sur SANSAC de MARMIESSE, rejoindre notre hébergement retenu pour deux nuitées. S. nous y attend en compagnie de son jeune chiot tout fou Tino. Sa maison se situe entre la route et un bois derrière lequel se trouve une exploitation agricole, dont la musique lointaine des clochettes des animaux nous parvient. Notre hôte  a construit une  cabane dans son bois pour son petit-fils, adulte aujourd’hui, puis l’a adaptée pour la louer. Le chalet sur pilotis se compose désormais d’un escalier menant à un balcon équipé de table ronde, avec un point d’eau extérieur.
La chambre de 9 m2 dispose essentiellement d’un lit qui emplit l’espace, d’un petit frigo et d'une table de jardin en métal, quant à la décoration bien en lien avec le style petite cabane, elle apporte une ambiance de conte de fée et de nid douillet.
Comme la place manquait pour une salle de bain, la solution consista à utiliser la bûcherie à l’extérieur, de plain-pied, de poser une douche simple à l’italienne un lavabo et des toilettes sèches, le tout avec goût. L’empilement de bûches débitées, constitue des cloisons sans aucun joint entre elles, qui laissent filtrer l’air et un peu de lumière sur les côtés, mis à part côté douche et porte. Sur les bons conseils de S., et après notre installation, nous partons en fin d’après-midi pour la presqu’île de Puech des Ouilhes distante de quelques kilomètres mais requérant quand même la voiture.
Quand nous arrivons, l’endroit sympa se dépeuple peu à peu à mesure que l’heure avance ;  nous ne rencontrons aucune difficulté à trouver un stationnement dans le parking gratuit du site. Le Puech des Ouilhes se traduit par la montagne des moutons.(?)
Il offre des aménagements balnéaires autour d’une retenue d’eau due à un barrage hydro- électrique.
Parmi eux, une passerelle conduit à une île dotée de bancs en bois face à l’eau et au soleil, spot idéal de bronzette, des familles préfèrent  l’option pique-nique ou détente sur l’herbe à l’ombre des arbres. Un espace réservé et clos dans le plan d’eau donne des garanties de sécurité car la baignade y est surveillée comme dans une piscine.
Et puis, nous apprécions le sentier pédestre sur pilotis de 1.6 km, sous les arbres qui permet un circuit au bord de l’eau, autour de la presqu’île. Pour les amateurs, il existe un petit port pratique pour les pécheurs et le jet ski, quant au club nautique d’Aurillac, il propose ses activités : voiliers, barques électriques, paddles, planches à voile, catamarans, dériveurs, pédalos, canoës : enfin, un camping fournit un lieu paisible de vacances, à proximité de structures récréatives adaptées à tous les âges.
Un snack « Le Nautilus » ne désemplit pas, goûter, apéro, puis diners tentent un public désireux de profiter de la douceur du temps. C’est notre cas, et après réservation, nous accédons à une des  tables en terrasse : spritz, gambas ou pièce de bœuf frites salade, un verre de vin rosé Terre de lave composent notre menu. Nous discutons avec nos voisins, un couple avec un chien sympa et gourmand, le lieu se vide progressivement, l’heure est belle, la température idéale.
De retour, nous  apprécions notre cabane parmi les arbres : elle  sent bon le bois, les sonnailles discrètes d’un troupeau de moutons et un autre de vaches nous parviennent dans la nuit.