Comme le terme « vulgaire » que je trouvais chargé
en mépris de classe, je n’ai usé qu’avec parcimonie de l’insulte claquante,
« con », trop commune. Mais les rassemblements du samedi, où « ce
ne sont pas les couteaux les plus affutés du tiroir qui sont de sortie »
certains commentaires d’irréductibles antivax sur les réseaux sociaux ne
méritent pas mieux, quand tout échange est impossible.
Par ailleurs la reprise
par Le Forestier en un coffret de 7 CD des chansons de l’indémodable Georges
m’ayant ravi, je reviens sur la chanson « Le temps ne fait rien à
l'affaire » dont c'est le titre original plutôt que le bref terme choquant mis ici en titre. Les trépidantes strophes enluminent la catégorie par la finesse d'un vocabulaire
éloignant toute grossièreté sous un emballage élégant.
« Quand ils sont
tout neufs
Qu'ils sortent de l'œuf
Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons »
Qu'ils sortent de l'œuf
Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons »
« Le blason », hommage au sexe féminin, de l’anar
égratigné par Médiapart cet été, dénonçait d’autres mufles :
« Honte à
celui-là qui, par dépit, par gageure
Dota du même terme en son fiel venimeux
Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure
Celui-là, c'est probable, en était un fameux »
Dota du même terme en son fiel venimeux
Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure
Celui-là, c'est probable, en était un fameux »
Et même si par ailleurs« il y a peu de
chances qu'on détrône le Roi des cons. »
Le match est nul, forcément, entre jeunes et vieux :
« Quand ils sont
d'venus
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons »
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons »
Et ce serait se mettre à leur niveau que de renoncer à sa
place dans le troupeau :
« Moi, qui balance entre deux âges
J'leur adresse à tous un message
« Moi, qui balance entre deux âges
J'leur adresse à tous un message
Le temps ne fait rien
à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan»
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan»
J’avais déjà cité le poète dans un article concernant nos
querelles générationnelles.
ou un livre de Liebig dont le titre semblait renouveler la question
« Vous, les cons
naissants
Les cons innocents
Les jeunes cons
Qui, n'le niez pas
Prenez les papas
Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés
Les vieux cons
Qui, confessez-le
Prenez les p'tits bleus
Pour des cons
Méditez l'impartial message
D'un qui balance entre deux âges
Les cons innocents
Les jeunes cons
Qui, n'le niez pas
Prenez les papas
Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés
Les vieux cons
Qui, confessez-le
Prenez les p'tits bleus
Pour des cons
Méditez l'impartial message
D'un qui balance entre deux âges
Le temps ne fait rien à
l'affaire
Quand on est con, on est con»