Ce samedi 2 octobre à 14h 30, nous remettrons nos pas dans nos pas pour la manif.
Mes Jiminy Crickets, bien qu’ils aient pris de l’embonpoint, m’ont tiré par la manche pour que j’aille marcher avec eux en prenant toute la largeur du cours Jean Jaurès.
Certes, il vaut mieux « anticiper en réformant avant d’y être contraint comme en Grèce », pour reprendre les termes de Xavier Bertrand au forum de Libé à Lyon samedi dernier. Il donnait ainsi raison à Bernard Thibault qui insistait sur le poids de la crise dans les mesures avancées.
La citation d’un certain président, qui sait que lorsque « la CGC se retrouve avec la CGT », c’est bien qu’il y a un problème politique, par le secrétaire de la CGT en conclusion d’un débat, a contrarié le modérateur bien partial, Gérard Leclerc qui ne savait même plus le prénom du syndicaliste. Mais débat il y a eu, pourtant quelle pauvreté dévoile notre démocratie en constatant l’originalité d’une telle rencontre !
Dans les assemblées, c’est verrouillé, et la dépréciation des opposants, alors que la manif parisienne n’était même pas partie, relevait une fois encore de la méthode de l’enfumage médiatique, qui vous met les nerfs en vrille.
Parce qu’ils se savent impopulaires ils se disent courageux; le courage serait de mettre à contribution leur électorat : les riches et les vieux riches!
La droite entonne aujourd’hui la main sur le cœur que la réforme est engagée pour maintenir la retraite par répartitions, alors qu’ils rêvaient de capitalisation il y a vraiment peu. Réforme qui n’aurait pas eu à être engagée puisque l’éternel candidat l’a dit lui-même en mai 2008 : il « n'a pas de mandat » pour reporter l'âge de départ en retraite, puisqu'il n'en a «pas parlé» pendant sa campagne. Et à gauche la pusillanimité a été de mise jusqu’à présent !
L’argument de l’égalité de traitement entre public et privé pourrait ne pas paraître comme un dérivatif si cette équité balbutiée était la règle dans tous les actes du gouvernement.
Alors que c’est l’aggravation des écarts entre riches et pauvres qui saute aux yeux.
Quand le chômage des jeunes et celui des séniors sont au plus haut, « passer la main » me semble constituer un acte de solidarité. Une société se tient si sa jeunesse à une place sur le quai de l’avenir. Ce n’est pas l’épaisseur des boucliers sécuritaires en bas des HLM qui fera le ciment. Et les autres boucliers fiscaux destinés aux méritants à la déchéance de la nationalité, qui ne cherchent qu’à gruger la France, se fissurent.
Le vent a tourné : j’ai gardé mes gênes cédétistes et depuis la prudence de 2003, je retrouve avec eux les accents d’une lutte des classes que l’arrogance des ceux qui nous ponctionnent et leurs mensonges, ne font que redonner couleur : rouge.
L’apparition de débats sur la pénibilité qui se réduit à la constatation des handicaps, la double peine aggravée pour les femmes, posent le problème des conditions de travail en amont, en Hamon.
La gauche doit reprendre le travail.
« La retraite, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas »
vendredi 1 octobre 2010
jeudi 30 septembre 2010
Grandeurs et misères de la peinture de femmes#1
Il faudra bien un cycle de trois conférences pour traiter le sujet devant les amis du musée même si le conférencier Serge Legat n’ira pas jusqu’à Frida Khalo.
Certes très tôt la femme est présente nue sur les toiles sous des prétextes mythologiques et bibliques, jusqu’à « L’origine du monde » dont on ne s’est pas privé récemment, après les croupes des odalisques de Boucher.
Mais du côté du pinceau, ces femmes soumises au regard de l’homme, qui sont elles dans les temps premiers ?
De l’antiquité au monde baroque.
Pline l’ancien raconte que la peinture naquit d’une jeune fille vierge qui traça le contour de l’ombre de son bien aimé. Mais si l’antiquité mentionne quelques femmes peintres du temps où Sapho livrait des poèmes, aucune œuvre n’est restée même si l’on voit sur des vases ou des fresques à Pompéi, des femmes en train de peindre.
A la période médiévale, des enluminures sont aussi réalisées par des religieuses telle Herrade de Landsberg dont les originaux d’un jardin des délices ont disparu dans l’incendie de la bibliothèque de Strasbourg durant la guerre de 1870.
Les frères Van Eck eurent une sœur qui eut sa part dans l’atelier. Les pionnières furent liées aux hommes, femme, fille ou sœur de.
Pendant la renaissance, La Tintoretta, acquit une certaine renommée mais son père ne la laissa point s’éloigner de lui.
Lavinia Fontana, apprendra aussi de son père mais elle gagna son autonomie jusqu’à être reçue à l'Académie romaine, une première dans le seizième des siècles, bien avant Marguerite Yourcenar à l'Académie Française (1980). Femme de peintre, celui ci deviendra son manager.
Sofonisba Anguissola, vécut 96 ans et à la fin de sa vie Van Dyck fit son portrait c’est dire quelle était sa notoriété. Elle a laissé une belle série d’autoportraits
Artemisia Gentileschi violée par un élève de son père peignit des tableaux tellement forts que l’un d’eux fut attribué au Caravage. Alors que la peinture de portraits avait fini à être acceptée de la part du sexe faible, après les natures mortes et les fleufleurs, elle est la première à peindre des scènes d’histoire et de religion. Sa série sur la décapitation d’Holopherne par Judith traduit une belle énergie ainsi qu’une Suzanne au bain convaincante.
Certes très tôt la femme est présente nue sur les toiles sous des prétextes mythologiques et bibliques, jusqu’à « L’origine du monde » dont on ne s’est pas privé récemment, après les croupes des odalisques de Boucher.
Mais du côté du pinceau, ces femmes soumises au regard de l’homme, qui sont elles dans les temps premiers ?
De l’antiquité au monde baroque.
Pline l’ancien raconte que la peinture naquit d’une jeune fille vierge qui traça le contour de l’ombre de son bien aimé. Mais si l’antiquité mentionne quelques femmes peintres du temps où Sapho livrait des poèmes, aucune œuvre n’est restée même si l’on voit sur des vases ou des fresques à Pompéi, des femmes en train de peindre.
A la période médiévale, des enluminures sont aussi réalisées par des religieuses telle Herrade de Landsberg dont les originaux d’un jardin des délices ont disparu dans l’incendie de la bibliothèque de Strasbourg durant la guerre de 1870.
Les frères Van Eck eurent une sœur qui eut sa part dans l’atelier. Les pionnières furent liées aux hommes, femme, fille ou sœur de.
Pendant la renaissance, La Tintoretta, acquit une certaine renommée mais son père ne la laissa point s’éloigner de lui.
Lavinia Fontana, apprendra aussi de son père mais elle gagna son autonomie jusqu’à être reçue à l'Académie romaine, une première dans le seizième des siècles, bien avant Marguerite Yourcenar à l'Académie Française (1980). Femme de peintre, celui ci deviendra son manager.
Sofonisba Anguissola, vécut 96 ans et à la fin de sa vie Van Dyck fit son portrait c’est dire quelle était sa notoriété. Elle a laissé une belle série d’autoportraits
Artemisia Gentileschi violée par un élève de son père peignit des tableaux tellement forts que l’un d’eux fut attribué au Caravage. Alors que la peinture de portraits avait fini à être acceptée de la part du sexe faible, après les natures mortes et les fleufleurs, elle est la première à peindre des scènes d’histoire et de religion. Sa série sur la décapitation d’Holopherne par Judith traduit une belle énergie ainsi qu’une Suzanne au bain convaincante.
mercredi 29 septembre 2010
J4 à New York. Le Moma
L'éruption du volcan en Islande empire.
Nous déjeunons copieusement, puis nous nous élançons pour une nouvelle journée newyorkaise, sans se presser car le Moma n’ouvre pas ses portes avant 10h30. Nous allons vers Grand central et le Chrysler building, en interrogeant chemin faisant les gens que nous croisons. Il ne fait pas chaud, mais les filles mettent leurs avantages en valeur sous des robes d’été, et les tongs voisinent avec les bottes de neige.
Nous débarquons dans la gare de Grand central, impressionnante par sa taille, ses niveaux différents et son luxe d’une autre époque, ses lustres, sa grande horloge du film « La Mort aux trousses ». Le niveau inférieur propose des restaurants, des fauteuils profonds pour patienter, des échoppes. L’accès aux quais (il y en a 44) nous intrigue car on ne débouche le plus souvent que sur un seul quai sans vue sur les autres.
Nous atteignons le Chrysler Building si caractéristique de loin à cause de sa pointe ouvragée en forme de feuilles palmées. Nous sommes en weekend et nous ne pouvons le visiter comme nos amis l’avaient fait auparavant, affirmant que c’était le plus beau. Nous ne pouvons que jeter un coup d’œil dans le hall où le luxe se devine rien qu’en regardant le sol et les murs en marbre rouge moucheté.
En peu de temps nous gagnons le Moma, le muséum of modern art. Nous l’avions aperçu déjà ce matin et la queue des visiteurs remontait déjà le long de plusieurs blocks. C’est toujours le cas, mais nous pouvons rentrer directement grâce au City Pass.L’intérieur grouille de monde. Nous commençons la visite au 5° étage avec des Seurat, la nuit étoilée de Van Gogh, des Cézanne… tant de choses à voir… et la possibilité de photographier librement, sans restriction. Impossible d’énumérer toutes les toiles et leurs illustres créateurs. Fabuleux. La collection permanente abrite 100 000 œuvres. Au bout de deux heures nous ne sommes pas venus à bout du 5° étage. Alors que deux d’entre nous vont à la cafète, nous bénéficions d’une expo Tim Burton à entrée limitée. Partout dans le musée nous croisons des touristes français, et des gens charmants et prévenants, respectueux des queues, comme nous l’avons déjà observé dans le métro, et malgré ce monde nous ne sentons jamais d’exaspération ni de nervosité.
Nous reprenons nos visites jusqu’à 17h 15, presque l’heure de la fermeture. Aux autres étages nous découvrons d’autres peintures Picasso, Warhol, entre autres innombrables, au 4° les contemporains avec Pollock, Rothko, une galerie de photographies au 3°, du design.
Les jambes se font lourdes, nous trouvons la ligne F à quelques blocks de là et le métro nous ramène jusqu’à la maison malgré les travaux sur la ligne.
Nous déjeunons copieusement, puis nous nous élançons pour une nouvelle journée newyorkaise, sans se presser car le Moma n’ouvre pas ses portes avant 10h30. Nous allons vers Grand central et le Chrysler building, en interrogeant chemin faisant les gens que nous croisons. Il ne fait pas chaud, mais les filles mettent leurs avantages en valeur sous des robes d’été, et les tongs voisinent avec les bottes de neige.
Nous débarquons dans la gare de Grand central, impressionnante par sa taille, ses niveaux différents et son luxe d’une autre époque, ses lustres, sa grande horloge du film « La Mort aux trousses ». Le niveau inférieur propose des restaurants, des fauteuils profonds pour patienter, des échoppes. L’accès aux quais (il y en a 44) nous intrigue car on ne débouche le plus souvent que sur un seul quai sans vue sur les autres.
Nous atteignons le Chrysler Building si caractéristique de loin à cause de sa pointe ouvragée en forme de feuilles palmées. Nous sommes en weekend et nous ne pouvons le visiter comme nos amis l’avaient fait auparavant, affirmant que c’était le plus beau. Nous ne pouvons que jeter un coup d’œil dans le hall où le luxe se devine rien qu’en regardant le sol et les murs en marbre rouge moucheté.
En peu de temps nous gagnons le Moma, le muséum of modern art. Nous l’avions aperçu déjà ce matin et la queue des visiteurs remontait déjà le long de plusieurs blocks. C’est toujours le cas, mais nous pouvons rentrer directement grâce au City Pass.L’intérieur grouille de monde. Nous commençons la visite au 5° étage avec des Seurat, la nuit étoilée de Van Gogh, des Cézanne… tant de choses à voir… et la possibilité de photographier librement, sans restriction. Impossible d’énumérer toutes les toiles et leurs illustres créateurs. Fabuleux. La collection permanente abrite 100 000 œuvres. Au bout de deux heures nous ne sommes pas venus à bout du 5° étage. Alors que deux d’entre nous vont à la cafète, nous bénéficions d’une expo Tim Burton à entrée limitée. Partout dans le musée nous croisons des touristes français, et des gens charmants et prévenants, respectueux des queues, comme nous l’avons déjà observé dans le métro, et malgré ce monde nous ne sentons jamais d’exaspération ni de nervosité.
Nous reprenons nos visites jusqu’à 17h 15, presque l’heure de la fermeture. Aux autres étages nous découvrons d’autres peintures Picasso, Warhol, entre autres innombrables, au 4° les contemporains avec Pollock, Rothko, une galerie de photographies au 3°, du design.
Les jambes se font lourdes, nous trouvons la ligne F à quelques blocks de là et le métro nous ramène jusqu’à la maison malgré les travaux sur la ligne.
mardi 28 septembre 2010
Hubert, mon voisin, est sculpteur.
Je savais que cet adepte de la bicyclette intervenait en différents lieux pour composer des mandalas, et l’autre jour quand je l’ai entendu attaquer un beau galet à la massette, tel un pivert familier, je n’ai pu m’empêcher d’être frappé par le contraste apparent qui va de la trace imprimée pour des siècles dans le granit alors qu’il suffit d’un souffle pour disperser ses sables colorés. Il faut la même patience. La méditation qui accompagne ces proximités minérales constituera la récompense du travail.
En cours de conversation, des questions telles que la religion, la raison, la mort viennent naturellement.
Cette inscription : « om.ma.ni.pe.me.houng/Hri » signifie - bien qu’un mantra ne se traduise pas :
« hommage à celui qui tient le chapelet et le lotus. »
Son engagement pour le Tibet, sa curiosité pour la culture du Bouddhisme (« science de l’esprit ») le conduit aussi de temps en temps chez les cisterciens de Tamiers, c’est dire que celui qui tient le burin a de la ressource spirituelle.
Chaque lettre dessinée sur la pierre représente un poison de l’esprit associé à son remède : orgueil et humilité, jalousie et sympathie joyeuse, paresse et énergie, colère et équanimité, stupidité et discernement, avarice et générosité. Même si la pierre nue a des séductions, dans cet univers où foisonnent les symboles, des couleurs viendront renforcer les intentions. Tel le bleu couleur de la sagesse, le vert celle de la nature, le jaune celle de Dieu, l’orange symbolise la raison, le rouge est considéré comme un symbole fondamental du principe de vie avec sa force, le blanc représente aussi la sagesse, alors que le noir c’est le néant.
« Fils de famille, je suis capable de dénombrer un par un tous les grains de sable qui se trouvent au fond du grand océan. Mais je ne peux pas mesurer la masse des mérites accumulés par une simple récitation du mantra en six syllabes. »
L’homme s’attaque à une matière impassible, mais ne reste pas imperturbable aux souffrances du monde, et il sait réserver un large sourire à tous ceux qui l’abordent.
.............................
Actualité: pour les 20 ans du Lycée Marie Curie d'Echirolles, un mandala de sable sera réalisé du 27 septembre au 2 octobre où il sera dispersé entre 17 et 18h 30.
En cours de conversation, des questions telles que la religion, la raison, la mort viennent naturellement.
Cette inscription : « om.ma.ni.pe.me.houng/Hri » signifie - bien qu’un mantra ne se traduise pas :
« hommage à celui qui tient le chapelet et le lotus. »
Son engagement pour le Tibet, sa curiosité pour la culture du Bouddhisme (« science de l’esprit ») le conduit aussi de temps en temps chez les cisterciens de Tamiers, c’est dire que celui qui tient le burin a de la ressource spirituelle.
Chaque lettre dessinée sur la pierre représente un poison de l’esprit associé à son remède : orgueil et humilité, jalousie et sympathie joyeuse, paresse et énergie, colère et équanimité, stupidité et discernement, avarice et générosité. Même si la pierre nue a des séductions, dans cet univers où foisonnent les symboles, des couleurs viendront renforcer les intentions. Tel le bleu couleur de la sagesse, le vert celle de la nature, le jaune celle de Dieu, l’orange symbolise la raison, le rouge est considéré comme un symbole fondamental du principe de vie avec sa force, le blanc représente aussi la sagesse, alors que le noir c’est le néant.
« Fils de famille, je suis capable de dénombrer un par un tous les grains de sable qui se trouvent au fond du grand océan. Mais je ne peux pas mesurer la masse des mérites accumulés par une simple récitation du mantra en six syllabes. »
L’homme s’attaque à une matière impassible, mais ne reste pas imperturbable aux souffrances du monde, et il sait réserver un large sourire à tous ceux qui l’abordent.
.............................
Actualité: pour les 20 ans du Lycée Marie Curie d'Echirolles, un mandala de sable sera réalisé du 27 septembre au 2 octobre où il sera dispersé entre 17 et 18h 30.
lundi 27 septembre 2010
Des hommes et des dieux.
De beaux hommes. J’ai apprécié la force de ces hommes de foi qui n’ont pas d’emblée l’étoffe des héros, ce qui rend ce film palpitant. Les pupilles humides de Lambert Wilson n’étaient pas indispensables mais l’humanité de Lonsdale et de tous les autres nous émeut. De belles lumières, et une occasion pour s’interroger sur l’engagement, la liberté, devenir un homme.
Quelques citations dans le film pour éviter l’évaporation :
Pascal :
"Les hommes ne font jamais le mal si complètement et joyeusement que lorsqu'ils le font par conviction religieuse"
L’autre de la bible :
"Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous ! Pourtant, vous mourrez comme des hommes, comme les princes, tous, vous tomberez".
Je suis admiratif que ces engagements qui vont jusqu’à la reprise du sacrifice fondateur, soient si discrets : aucun prosélytisme, juste le don.
Dans ces temps où le mot amour est à manier avec des pincettes, surtout en milieu catho qui se doit de se préserver, une bien belle séquence où le docteur qui dispense ses soins au village musulman voisin parle d’amour. A la fin d’un dialogue avec une jeune fille :
« Toi, t’as déjà été amoureux ? »
« Oui… plusieurs fois, oui. Puis après est arrivé un autre amour, tu vois, plus grand encore. Et voilà : j’ai répondu à cet amour-là. Ca fait longtemps, maintenant… plus de soixante ans, oui. »
Aucun prêchi- prêcha.
Quelques citations dans le film pour éviter l’évaporation :
Pascal :
"Les hommes ne font jamais le mal si complètement et joyeusement que lorsqu'ils le font par conviction religieuse"
L’autre de la bible :
"Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous ! Pourtant, vous mourrez comme des hommes, comme les princes, tous, vous tomberez".
Je suis admiratif que ces engagements qui vont jusqu’à la reprise du sacrifice fondateur, soient si discrets : aucun prosélytisme, juste le don.
Dans ces temps où le mot amour est à manier avec des pincettes, surtout en milieu catho qui se doit de se préserver, une bien belle séquence où le docteur qui dispense ses soins au village musulman voisin parle d’amour. A la fin d’un dialogue avec une jeune fille :
« Toi, t’as déjà été amoureux ? »
« Oui… plusieurs fois, oui. Puis après est arrivé un autre amour, tu vois, plus grand encore. Et voilà : j’ai répondu à cet amour-là. Ca fait longtemps, maintenant… plus de soixante ans, oui. »
Aucun prêchi- prêcha.
jeudi 23 septembre 2010
« Nous »
La revue trimestrielle Médium propose en 2010 son numéro annuel spécial autour de la thématique du « Nous ».
Depuis la cellule amoureuse jusqu'aux grands corps de l’état, le parti communiste, le clan, la génération, la chorale, l’équipe, le réseau social…
Avec la profondeur accessible et le recul habituel au groupe d’intellectuels dont Régis Debray et Daniel Bougnoux sont ceux que je connais. Les illustrations de Gérard Fromager sont explicites et renouvellent le genre de la sérigraphie, gardant la générosité des aplats, en ajoutant de la vigueur et de l’originalité. Quelques personnalités apportent leur touche personnelle à ces réflexions générales : Vauzelle, De Villepin, Ploquin, Tillinac…
Mais au-delà des retrouvailles ou découvertes, c’est toujours un plaisir d’être surpris par exemple par l’étude de ce qui lie ou délie un groupe... de poissons.
« Peut-être le socialisme m’apportera-t-il le levain dont mon esprit a besoin, pour faire mon pain de vie ; peut-être m’aidera-t-il à être celui vers qui tant de fois je me suis élancé en vain… » Romain Rolland.
L’introduction d’un article concernant la ligue du Nord est alléchante puisque « de nos jours l’animal politique est sollicité par des « nous » hétérogènes, entre fraternité réduite au semblable, résilience du « nous » national et interpellation universaliste des droits de l’homme. »
450 petites pages à déguster, à relire, pour se relier.
-------------------------------------------------------------------------------------
Je reprends la publication de mes articles, lundi.
Depuis la cellule amoureuse jusqu'aux grands corps de l’état, le parti communiste, le clan, la génération, la chorale, l’équipe, le réseau social…
Avec la profondeur accessible et le recul habituel au groupe d’intellectuels dont Régis Debray et Daniel Bougnoux sont ceux que je connais. Les illustrations de Gérard Fromager sont explicites et renouvellent le genre de la sérigraphie, gardant la générosité des aplats, en ajoutant de la vigueur et de l’originalité. Quelques personnalités apportent leur touche personnelle à ces réflexions générales : Vauzelle, De Villepin, Ploquin, Tillinac…
Mais au-delà des retrouvailles ou découvertes, c’est toujours un plaisir d’être surpris par exemple par l’étude de ce qui lie ou délie un groupe... de poissons.
« Peut-être le socialisme m’apportera-t-il le levain dont mon esprit a besoin, pour faire mon pain de vie ; peut-être m’aidera-t-il à être celui vers qui tant de fois je me suis élancé en vain… » Romain Rolland.
L’introduction d’un article concernant la ligue du Nord est alléchante puisque « de nos jours l’animal politique est sollicité par des « nous » hétérogènes, entre fraternité réduite au semblable, résilience du « nous » national et interpellation universaliste des droits de l’homme. »
450 petites pages à déguster, à relire, pour se relier.
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Je reprends la publication de mes articles, lundi.
Art minimal.
En réaction contre l’expressionisme, l’art minimal c’est: « on voit ce que l’on voit », débouche sur l’art conceptuel où la réalisation elle - même n’est pas indispensable.
Une école surtout américaine qui abolit toute histoire et revendique sa froideur, la disparition de toute émotion : place à l’industrie.
Nous voyons surtout des volumes, les maîtres de ce courant seraient contrariés que l’on parle de sculptures, alors disons objets. Tels les 54 morceaux de bois de Carl André qui créent un rythme. Le musée de Grenoble est bien fourni en représentants de ce courant des années 1960: François Morellet et sa boule composée de tubes métalliques, Sol Le Witt et ses cubes en contreplaqué…
« Si tu te tais, tu seras sauvé » Bossuet
Une école surtout américaine qui abolit toute histoire et revendique sa froideur, la disparition de toute émotion : place à l’industrie.
Nous voyons surtout des volumes, les maîtres de ce courant seraient contrariés que l’on parle de sculptures, alors disons objets. Tels les 54 morceaux de bois de Carl André qui créent un rythme. Le musée de Grenoble est bien fourni en représentants de ce courant des années 1960: François Morellet et sa boule composée de tubes métalliques, Sol Le Witt et ses cubes en contreplaqué…
« Si tu te tais, tu seras sauvé » Bossuet
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