Nous garons la voiture près du parc de la paix en bord de Loire dans lequel l’Office du tourisme propose ses services installé provisoirement sous un parasol devant une caravane. Renseignements pris, notre 1ère activité consiste à trouver un restau, et après avoir arpenté la rue principale, notre choix se porte sur « La parenthèse », au carrefour du château. Nous nous installons sur le perron surplombant un jardinet ombragé. Attablés autour d'un gros tonneau et sur des chaises hautes, nous apprécions une araignée de porc pour l’un, une bavette marchand de vin pour l’autre, avec pommes de terre grenaille et salade, un verre de Chinon ou un verre de Val de Loire.
Il n’y a qu’à traverser la rue pour pénétrer dans le parc du château par l’entrée Est.
Nous montons doucement par une rampe au-dessus des maisons et le long du fleuve pour atteindre le niveau du château en hauteur comme il se doit.Sur le chemin et dans tout le parc, des sculptures contemporaines s’intègrent dans le paysage : « En plein midi » de Klaus Pinter, grande sphère dorée, de moi, plus connu Giuseppe Penone avec « Trattenere 8 anni di crescita » ou encore les sculptures en acier semi circulaires de Bernard Venet en résonance avec les rouleaux de paille des agriculteurs.
Nous nous dirigeons vers la cour de la ferme, caractérisée par un pédiluve central orné de 3 sculptures dorées inspirées des temples de Tikal et titrées « Mundo perdido » d’Anne et Patrick Poirier.
Plusieurs bâtiments bordent la cour :La galerie du Fenil renferme des œuvres du ghanéen El Anatsui. Sa création« XIX° » ressemble à des tapisseries proches des tissus africains Kente mais l’artiste remplace le matériau traditionnel par des étiquettes métalliques et des capsules de bouteilles de couleurs qui jouent avec la lumière. Effet réussi !
Les grandes fresques florales de Damien Cabanes nous surprennent moins.Dans la grange aux abeilles, Guy apprécie « Momento fecundo » de Henrique Oliveira. La création envahit tout l’espace, se déroulant le long des murs et des escaliers tel un serpent ou des racines d’arbres, et s’apparente à la matière de la charpente. On imagine difficilement son déplacement dans un autre lieu !
Enfin, nous explorons la serre tropicale, bien fournie en plantes exotiques et plantes carnivores dans une ambiance très humide comme il convient.
Puis nous sortons de la cour et suivons le fléchage pour accéder au célèbre festival des jardins qui a motivé notre venue. Cette année, il s’intitule « Jardins source de vie ». 25 petites parcelles cultivées s’y côtoient impliquant différents pays proches ou lointains : Suisse, Singapour, USA, Corée, Belgique, Italie, France, Canada...
Parmi toutes ces compositions, citons :
"Le jardin des sous-bois". Une passerelle serpente dans un vallon boisé où coule un petit filet d’eau
"Le jardin des murmures" explique que la vie végétale et animale est compatible avec la vie urbaine, à condition de favoriser des matériaux bas carbone.
"Le théâtre du rideau blanc" privilégie le minéral et la couleur blanche, montre la difficulté et la capacité de s’adapter au froid.
Un plan d’eau reçoit un lustre vénitien géant et des verroteries au milieu de nénuphars
"Folklore" intègre des panneaux de fils tendus colorés.