On l’avait trop entendue, la sérénade, et puis plus du tout,
alors me vient l’envie d’exhumer cette pièce qui mieux que de sociologiques
considérations décrivit un basculement majeur.
On ne s’est pas vraiment remis de cette vibrante fresque dépassant la notoriété de son auteur.
L’émotion lors de sa disparition avait accompagné la fin d’une époque de toile
cirée et d’Opinel.
Tel était le travail avant le télé travail. Les murettes
même écroulées, dissimulées sous une seyante verdure, impressionnent encore les sans-gants pour gratter une terre ingrate.
L’opposition entre un monde ancien idéalisé et une modernité
factice n’est pas aussi tranchée, quand il allait quand même de soi de vouloir
vivre sa vie et de profiter du cinéma.
Le Formica attire les nostalgiques, la beauté de la montagne
s’éprouve sur les sentiers de randonnée et les pistes pour VTT le temps d’une
RTT, le label « vin de l’Ardèche » aguiche le client.
« Ils quittent un
à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie, loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets, du formica et du ciné
Les vieux, ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal, d'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau et manger la tomme de chèvre
Pour s'en aller gagner leur vie, loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets, du formica et du ciné
Les vieux, ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal, d'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau et manger la tomme de chèvre
Pourtant, que la
montagne est belle, comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver ?Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours, les années
Ils avaient tous l'âme bien née, noueuse comme un pied de vigne
Les vignes, elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré, c'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
À ne plus savoir qu'en faire, s'il ne vous tournait pas la tête
En voyant un vol d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver ?Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours, les années
Ils avaient tous l'âme bien née, noueuse comme un pied de vigne
Les vignes, elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré, c'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
À ne plus savoir qu'en faire, s'il ne vous tournait pas la tête
Pourtant, que la
montagne est belle, comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver ?
En voyant un vol d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver ?
Deux chèvres et puis
quelques moutons
Une année bonne et l'autre non, et sans vacances, et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal que de vouloir vivre sa vie
Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son HLM, manger du poulet aux hormones
Une année bonne et l'autre non, et sans vacances, et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal que de vouloir vivre sa vie
Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son HLM, manger du poulet aux hormones
Pourtant, que la
montagne est belle, comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver ? »
En voyant un vol d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver ? »
40 % des hirondelles ont disparu en deux décennies.