Maintenant que le divertissement offert par Fillon et Copé a
perdu de sa saveur, il est temps pour moi de ne plus me laisser distraire et affronter la déception
née de l’exercice du pouvoir par la gauche.
Cette gaucherie attentiste vient de cette culture
d’opposition qui nous permettait de trouver toujours pire en face, et puis il y
a les délices qui ont perduré d’être débarrassé d’une clique à claques.
Les palinodies lorraines. Chaque citoyen savait que la
situation économique était difficile et
se montrait plus sage que ceux qui ont adressé jusqu’à la dernière
minute des promesses qu’ils savaient pourtant ne pouvoir tenir. Pour quelques
flaflas immédiats que de ravages à long terme.
Les bonnes paroles concernant les urgences écologiques se
heurtent à l’inertie des plus gros états, mais une part de l’écart entre les
paroles et les actes pourrait se résoudre par exemple avec des espaces verts
chez la Dame des Landes, la nôtre.
Si les discours du ministre de l’éducation sonnent dans le
vide, c’est que la désaffection pour le métier d’enseignant a des causes plus
profondes qui ne se résolvent pas en quelque annonce.
Cette société qui estime que la transmission est un métier
risqué et non plus une ardente nécessité, un plaisir, un honneur, est bien
malade.
Nous n’avons plus de monuments à construire, fussent-ils en
carton.
Des couacs venant des cancans du côté de Valérie Trierweiler
pourraient être anecdotiques si le président que j’ai tellement aimé en
« normal » ne laissait apparaître ses préoccupations privées au
détriment de sa fonction.
Mais c’est la pusillanimité concernant le non cumul des
mandats qui est la plus grave à mes yeux
car elle dépend de tout un édifice politique et pas seulement d’une personne.
Cette mesure simple, économe, réhabiliterait la politique,
permettrait d’admettre des mesures difficiles à venir. Mais « ils »
font leur niche.
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Dans le Canard de cette semaine: