lundi 20 novembre 2017

Carré 35. Eric Caravaca.

La recherche dans l’histoire intime de la famille du réalisateur, acteur principal du dernier film de Garrel, concerne chacun en un déroulement limpide, sans apitoiement. 
Pourtant le tableau est lourd quant au déni de la mère après le décès de sa petite « mongolienne », comme on disait à l’époque. Il ne reste presque plus de trace, plus d’image de cette sœur. L’investigation est patiente, compréhensive, autour d’un secret de famille pourtant présent dans quelques souvenirs sur fond de pérégrinations au moment de la décolonisation en Afrique du Nord. La mère, personnage central de ce documentaire, a tenté de s’inventer plusieurs identités au fil de ses déménagements. 
Cette histoire singulière est une réflexion sur la mémoire, subtile et très humaine, sans surplomb. 
Le terme galvaudé, « travail de deuil » prend ici une signification bienveillante et forte. 
La tombe de la petite est située à Casablanca dans le carré 35. Une dame continue à l’entretenir depuis qu’elle avait été choquée par son saccage.

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