De la Tronche à Bourg en Bresse et retour à Grenoble, à la
découverte de trois peintres.
L’exposition au musée
Hébert concernant le grenoblois Jacques Truphémus a été prolongée jusqu’au
27 novembre.
Le souvenir de ses toiles a été réactivé récemment par
l’auteur Marie Hélène Lafon à la librairie du Square qui a placé en exergue de
son dernier livre l’expression du peintre : « je dois être corps dedans»
pour souligner la force, l’intériorité des tableaux lumineux de celui qui vient
de disparaître à Lyon . Ma romancière favorite qui se coltine silences et solitudes
a trouvé des échos à son travail chez celui qui peut rappeler Bonnard et
qu’appréciait Balthus.
Dans l’ensemble gigantesque du monastère royal de Brou à Bourg, une salle est réservée à Georges
Michel jusqu’au 7 janvier. Le titre de l’exposition « Le paysage
sublime » met la barre très haut mais ne déçoit pas. Dans la production
très abondante des paysages, l’originalité du parisien qui s’inspira beaucoup
des Flamands, ressort. Ses toiles présentent souvent des ciels d’orage propices
aux lumières contrastées et les lieux où il a posé son chevalet nous
intéressent : Montmartre et ses moulins était alors en pleine campagne.
Son
surnom de « Ruisdael français » n’éclairera guère
le visiteur amateur. Mais nous pouvons
discerner sous des touches puissantes et libres, une modernité qui s’annonce
chez bien des peintres de cette époque, même si leur notoriété n’était pas
aussi évidente que celle d’un Delacroix ou d’un Monet. Van Gogh admirait ce
« précurseur de la peinture de plein air » aux horizons sublimés.
L’espace « Space
junk » présente rue de Génissieux jusqu’au 10 novembre quelques
artistes sous le titre non moins ambitieux : « La belle
peinture » contenant cependant une dose d’ironie dans ce lieu voué au
street art. J’ai surtout retenu Nicola Verlato dont la puissance s’appuie sur
une formation classique probante. L’originalité de cet américano-italien n’a
pas besoin de longs discours pour apparaître dans toute son évidence. Son style
pop, hyper réaliste, nous emmène vers le sur réel, vigoureusement et l’angoisse
vient. L’ampleur des toiles aurait mérité des locaux plus vastes, mais nous
pouvons être reconnaissants aux responsables des lieux d’avoir déniché une
telle pointure réconciliant classicisme et innovation.
Charlotte en gladiateuse romaine, après le bodybuilding ?...
RépondreSupprimerRien à dire...sauf que ça a une allure vaguement... pornographique, je trouve. C'est fou, quand on songe qu'il y a une esthétique o combien réaliste qui régit la pornographie. Cela n'agrandit d'ailleurs pas... le réalisme, à mes yeux.
Merci de me rappeler l'expo de Truphémus, que je voudrais visiter avant la fin. Il faut que je me dépêche...
Pour Montmartre, c'est vrai, ça permet de réaliser à quel point la ville est un Hydre qui envahit la nature. Déjà les impressionnistes devaient avoir l'impression de s'asphyxier dedans, alors que dire pour nous ??