dimanche 5 novembre 2017

En état d’urgence. Mathieu Madénian.

Les comiques variés venus à Saint Egrève aiment souvent jouer avec le manque de notoriété de la commune: 
L’ancien de chez Drucker et chroniqueur à Charlie qui se produisait chez nous avait bien retenu, ce qui fonde notre identité, depuis toujours et jusqu’au fond des campagnes de l’Isère : l’hôpital psychiatrique.
Et toute la soirée fut aussi directe, « sans filtre », rafraîchissante, émouvante, rythmée, sincère, drôle.
En ces temps où les plagiats en littérature de Macé-Scaron, Attali, PPD, Minc… finissent par s’oublier, c’est au tour des humoristes, Gad Elmaleh, Arthur, Jamel Debbouze,Tomer Sysley… s’inspirant trop servilement des textes de collègues américains.
Cette fois, quelques vannes de l’artiste intéressant qui se produit en première partie, Ahmed Sparrow, sont reprises par le natif de Perpignan : qui a commencé ?
Mais l’heure et demie de Madénian est bien personnelle et si les jeux avec le public m’embarrassent toujours, quelques récits d’enfance parlent aux spectateurs vite emballés.
Ainsi la caricature des jeunes choyés d’aujourd’hui avec des grands parents ne laissant pas aller leurs petits enfants au jardin par peur du danger, alors que lorsqu’ils étaient parents, ils distribuaient force claques à l’aveugle dans la voiture enfumée.
Le choix de la musique de « La vie en rose » en version live, pour l’enterrement de la tante qui « avait pris toute sa vie ses cinq fruits dans la sangria », a fait que son cercueil est entré dans l’église sous les applaudissements.
Il vaut mieux se retenir de rire de peur de rater la saillie suivante, la boutade qui fait mouche à venir, l’improvisation qui surprendra : ça va vite.
Son trash joue à cache-cache avec la tendresse et fait du bien.

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