Les comiques variés venus à Saint Egrève aiment souvent
jouer avec le manque de notoriété de la commune:
L’ancien de chez Drucker et chroniqueur à Charlie qui se
produisait chez nous avait bien retenu, ce qui fonde notre identité, depuis
toujours et jusqu’au fond des campagnes de l’Isère : l’hôpital
psychiatrique.
Et toute la soirée fut aussi directe, « sans
filtre », rafraîchissante, émouvante, rythmée, sincère, drôle.
En ces temps où les plagiats en littérature de Macé-Scaron,
Attali, PPD, Minc… finissent par s’oublier, c’est au tour des humoristes, Gad
Elmaleh, Arthur, Jamel Debbouze,Tomer Sysley… s’inspirant trop servilement
des textes de collègues américains.
Cette fois, quelques vannes de l’artiste intéressant qui se
produit en première partie, Ahmed Sparrow, sont
reprises par le natif de Perpignan : qui a commencé ?
Mais l’heure et demie de Madénian
est bien personnelle et si les jeux avec le public m’embarrassent toujours,
quelques récits d’enfance parlent aux spectateurs vite emballés.
Ainsi la caricature des
jeunes choyés d’aujourd’hui avec des grands parents ne laissant pas aller leurs
petits enfants au jardin par peur du danger, alors que lorsqu’ils étaient
parents, ils distribuaient force claques à l’aveugle dans la voiture enfumée.
Le choix de la musique de
« La vie en rose » en version live, pour l’enterrement de la tante
qui « avait pris toute sa vie ses
cinq fruits dans la sangria », a fait que son cercueil est entré dans
l’église sous les applaudissements.
Il vaut mieux se retenir de rire de peur de rater la saillie
suivante, la boutade qui fait mouche à venir, l’improvisation qui
surprendra : ça va vite.
Son trash joue à cache-cache avec la tendresse et fait
du bien.
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