Vals parlant de Mélenchon : « Quand on est un républicain, un démocrate, qu'on aime profondément son
pays, qu'on est conscient aussi des fragilités et des dangers, on ne joue pas
avec ça, on ne se comporte pas comme un factieux, on est à un certain
niveau ».
Factieux : « Qui exerce contre le pouvoir établi
une opposition violente visant à provoquer des troubles »
Si ce n’était le député de
l’Essonne qui avait voulu remettre au goût du jour ce mot fort, le vocabulaire
de quelques citoyens aurait pu être enrichi. Le néo barbu qui se retrouve
« à poil » se cherche et court après qui le tiendra par la
barbichette, et pourtant celui qui fut un bon ministre de l’intérieur et un
piètre premier ministre, ne disparaît pas des baromètres de la détestation, ce
sentiment empestant l’air du temps.
Les éditorialistes, qui suivent l’opinion
plutôt qu’ils ne la précèdent, n’ont guère relevé le terme pourtant adéquat. Pris
dans la fatalité des « on lèche, on lâche, on lynche », Joffrin de
« Libé » ou Schneidermann, le juge des bonnes moeurs journalistiques n’ont
pas bronché.
L’un est trop occupé à trouver que tout ce qui va à
l’encontre des catastrophiques décisions de Najat Vallaud-Belkacem est
forcément de droite et l’autre ne pouvant croire que son ami Ruffin ait pu
bénéficier d’un report de voix d’extrême droite préfère s’acharner sur
Finkielkrault sempiternellement.
Mélenchon n’a pas été qu’un mauvais perdant le soir du
scrutin du premier tour, il a multiplié les déclarations mettant en doute la
légitimité du président de la République, qui a obtenu, il me semble, quelques
suffrages de plus que l’ancien sénateur.
« C’est
la rue qui a abattu les nazis » : le prof de
toutes les certitudes n’était pas prof d’histoire, mais il aime faire des
histoires à défaut de faire l’Histoire : buzz garanti, il sait y faire le
bougre.
Il n’hésite pas à envoyer du lourd :
« coup d’état social », alors qu’un petit coup de force à la lueur
des fumigènes ne serait pas de refus pour les Insoumis, mais sa majesté est
blessée quand pointe une objection et
ses lieutenants s’effarouchent comme gazelles.
Quand on sait que Trump et ses positionnements délirants est
encore loin de l’empêchement, qu’est ce qui autorise un responsable politique à
vouloir modifier le calendrier des échéances démocratiques dans notre
pays ?
Bien que hier au soir le mutin fut plus badin devant le
premier ministre, le tribun avait estimé la semaine précédente que la distance entre « fâché » et
« facho » s’abolirait avec une adhésion à FI: une voyelle changerait
le voyou en voyante extra lucide. Les « Black blocs », écume de « la
déferlante », qui revendiquent d’être les plus insoumis des insoumis
doivent dépiter tous ceux qui croyaient être les plus purs des purs
radicaux : ils ont pris aux mots tous les scandalisés du matin blême
jusqu’au grand soir et pourrissent la vie démocratique. Ceux qui ont fait
cramer la gendarmerie à Grenoble sont des fachos.
Après chaque manifestation, fut-elle décevante, s’annonce
une suivante qui devra être plus massive, rejouant, sur ce coup, Jaurès, dont
Clémenceau reconnaissait les discours à ce qu’ils se conjuguaient toujours au
futur.
Au moment du putsch
des généraux en 1961
à Alger, il s’agissait vraiment de vrais factieux : cet extrait du discours de De Gaulle, celui du
« quarteron de généraux en retraite » ne devrait pas décevoir ceux
qui aiment tant réchauffer aux grandes dates de l’histoire leurs crispations
corporatives:
« Les
coupables de l'usurpation ont exploité la passion des cadres de certaines
unités spéciales, l'adhésion enflammée d'une partie de la population de souche
européenne égarée de craintes et de
mythes…Ce groupe et ce quarteron possèdent un savoir-faire limité et
expéditif, mais ils ne voient et ne connaissent la nation et le monde que déformés au travers de leur frénésie. »
Je n’ai pas les compétences pour juger
si tout est bon dans le Macron, mais est ce que les négociations au niveau de
l’entreprise ne pourraient pas susciter des vocations syndicales ?
Est ce que les référendums ne sont
valables que lorsqu’ils vont dans le sens que l’on souhaite ?
…………….
Dans « Le Courrier international »
de la semaine :
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