dimanche 5 février 2017

A présent. Vincent Delerm.

Je viens de passer un bout  de semaine avec le père en livre
http://blog-de-guy.blogspot.fr/2017/02/journal-dun-homme-heureux-philippe.html
et  avec le fils en « songwriter » songeur.
A la première écoute je me suis dit : «  c’est toujours pareil ! Ces mélodies assoupissantes»,
et puis un autre jour sa mélancolie m’a convenu et m’a accompagné agréablement.
La coïncidence générationnelle me lie à ce père et à son fils en auditeur qui se laisse prendre au lasso facilement. Elle n’est pas étrangère à mon indulgence, à des connivences, à du plaisir de retrouver un familier.
Le garçon :
« Je suis le garçon qui devait regarder la route en voiture »
A présent :
«  Le trajet qui n’en finit pas
Et la banquette arrière immense »
Cristina :
Toujours la vie rêvée.
« Toutes les histoires que Cristina
Te racontais au pied des tours
Tu faisais comme si c’était toi
Qui les avait vécues un jour. »
La vie devant soi :
Toujours le ferry boat.
« Cours derrière l’autocar »
Et le tropisme anglais, sûrement pour les brumes.
Dans le décor :
« Et les filles à Marble Arch
Toi tu regardes en passant
Et tout est pareil qu’avant. »
Ou une brune.
Je ne veux pas mourir ce soir :
« Il y a une fille qui penche
Une robe des tennis blanches
Et la peau qui a froid
Il y a ça. »
Et je l’aime bien comme ça :
Danser sur la table : ce n’est pas pour lui, et il le raconte bien dans la chanson.
Et celle en duo avec Biolay :
Les chanteurs sont tous les mêmes :
« Encore Paris la pluie
L’amour l’après-midi »
La dernière fois que je t’ai vu :
« Une infirmière et arrivée quand je quittais la chambre
Et c’est la dernière fois que je t’ai vu
Elle a dit : c’est votre petit fils ? Il est grand. »
Il est grand, modeste,  tristou sans trémolos, un peu molo molo, mais ses paroles amortissent, et ses musiques changent de toutes les saccades, des jérémiades. Les méchancetés font une pause.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire