J’étais passé à côté d’un des premiers albums d’une des
maîtresses de la bande dessinée paru il y a une quarantaine d’années. Et il n’a
pas pris une ride.
Les cousins frenchies des Peanuts et de Mafalda, en bébés
raisonneurs vivent en bande, mais déjà Modern
Mesclun perce sous Gondulf Bertrand.
Clair, net, efficace, du temps où une évocation de la
société faisait naître un sourire et cultivait un sentiment d’auto dérision
complice plutôt que les récurrentes vacheries à l’égard de cibles déjà
criblées.
Le climat était à la liberté, c’était du « nanan »,
désormais c’est le gnangnan qui est gagnant.
En attendant si vous voyez la bouille des trois petits
souriants dans une brocante annonçant ces 50 pages doucement rigolotes, vous
partagerez avec plaisir leurs espiègleries révélatrices.
« - Raconte moi
une histoire mémé.
- Il était une fois un
petit chaperon au bois dormant qui portait une galette et une chevillette
cherra
- Bââââ
- Alors Alice au pays
des seps nains
- Bââââ
- Bon les vénusiens
attaquent alors Molnick le naphteux remonta dans la spirale aluminiuminoïde et
disparut à jamais dans le cosmos
- J’aime les belles
histoires vraies »
La langue annonce les fulgurances futures d’Agrippine et des
« Frustrés » ancêtres des bobos d’aujourd’hui qui paraissaient alors
dans le Bobobservateur des années 80 quand la gauche donnait le tempo et se
sentait assez forte pour se moquer d’elle-même.
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