mardi 2 février 2016

La revue dessinée. Hiver 2015-2016.

Et dire que la BD décrivait parfois un pays de monstres gentils et d’actualité heureuse !
Nous avons changé de siècle.
Dans le trimestriel de reportages et documentaires en dessins, la planète étouffe et saigne, l’humour se remarque quand il apparait parmi les 220 pages où se prouvent les qualités de cette publication en sa dixième édition.
Pédagogique : L’accord commercial entre l’Europe et les E.U. : TAFTA, où entre autres, de nouvelles instances de justice dessaisiraient les états de certaines de leurs prérogatives.
Scientifique : l’histoire de l’anesthésie générale avec le hasard en maître du jeu. Ça s’appelle la sérendipité.
Obstiné : En revenant sur l’assassinat à Djibouti du juge Borrel, une enquête remet en mémoire une affaire révélatrice des mœurs franco-africaines et des failles persistantes de la justice.
Indispensable : après l’attentat contre Charlie, un historique de la presse satirique en France.
Politique : Comme dans chaque chapitre, mais le rappel de la folie des parcs d’attraction dans les années 80, leurs échecs et  leurs réussites sont des signes forts. Les petits Mickeys et les grands manèges.
Distrayant : Avec l’humour à répétition d’un dessinateur envoyé en immersion dans une discipline sportive peu connue : cette fois, le Gouren (lutte bretonne).
Original l’angle : La journée de la fusillade à Charlie vue par 6 policiers de différents services, leur professionnalisme et leurs émotions. Nous avons si peu de mémoire.
Complet : La géo-ingénierie qui cherche à amortir les effets du réchauffement de la planète n’offre pas de solutions durables malgré la multiplicité des pistes pour essayer de gérer le rayonnement solaire ou capter et séquestrer le CO2.
Parmi tant de sujets graves, moins de pages auraient suffi à évoquer « Conte d’été » de Rohmer quand l’auteur des dessins agréables s’identifie au personnage principal, car ce n’est pas d’une nouveauté confondante, comme l’analyse de la photographie de Mohamed Ali (Cassius Clay) dominant Sonny Liston aurait mieux convenu dans un journal destiné à des adolescents. Par contre la rubrique de culture générale revenant sur les origines de la Saint Valentin convient bien à tous les âges et offre un sourire qui échappe aux balles des fanatiques aux brouillards  toxiques, aux dissimulations consenties.  

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