Les résurgences de la mémoire prenant des chemins inattendus,
j’avais le sentiment dans cette version, de retrouver des accents du festival « off »
à Avignon, en plus confortable, c’est que la troupe est l’héritière des « Cartouns
sardines » un des phares des rencontres estivales des troupes de théâtre.
Je suis passé donc de la version
« in » de la pièce de Shakespeare à Grenoble, à une interprétation
clownesque à Saint Egrève.
Je me dis que celle-ci doit être fidèle à l’esprit joueur
des origines remontant à 400 ans, avec une pincée de comédiens jouant une
multitude de rôles, de tous les instruments de musique et de leurs voix pour
chanter agréablement, emballant le public qui s’est levé plus facilement pour
applaudir que dans la ville centre.
Il parait que la jalousie favorise l’imagination et comme il
est question de mari trompé, aux pays des rois de Sicile et de Bohème réunis,
tout est permis : les morts, pas morts, le temps lui-même en meneur de jeux
(de mots) a des absences. L’amour est là, lui, indestructible. Le parti est pris
de la farce : après un début pépère, le rythme s’accélère, et comme on ne
peut s’attarder au texte, la trame limpide permet de passer un bon moment où
les questions existentielles sont mises de côté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire