La simplicité demande du travail quand la précision est mise
au service de l’émotion et ici la vigueur n’exclut pas le sens de la nuance.
Comme souvent dans les spectacles vus récemment à la MC 2,
l’entrée en matière est progressive pour nous défaire des tracas du monde et après
une heure et quart intense, nous revenons au calme.
Nous applaudissons, mais nous avons envie de battre encore
longtemps des mains pris par les rythmes qui ont portés la danseuse en
complicité avec sa chanteuse joueuse de guitare.
A un moment, Rocio Molina danse avec une guitare muette et
cette proposition évidente est magnifique. Assise sur un tabouret nous voyons surtout ses mouvements de bras qui
suivent parfaitement la musique. Evidence de la danse. Elle pétille, crépite,
tambourine, frappe, tape et toque, talonne, se cambre, s’enroule, se défait,
s’arrête.
Si j’ai le regret souvent de si mal comprendre l’anglais, la
langue espagnole qui m’est également étrangère convient parfaitement,
évidemment, à cette danse et je me laisse aller sans problème aux sonorités débarrassées
de leur sens explicite, d’autant plus que la voix aux accents attristés emmène
vers les plaisirs, voire l’humour.
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